Moi de qui les rayons font les traits du tonnerre, Et de qui l’univers adore les autels, Moi dont les plus grands dieux redouteraient la guerre, Puis-je sans déshonneur me prendre à des mortels ?
Mesdames qui avez inventé cet usage De vous jouer vous-même à des vits de velours, Si vous vouliez d’autrui rechercher le secours Certes vous y auriez du plaisir davantage.
Grâce à ce Comte libéral, Et à la guerre de Mirande : Je suis Poète et Caporal, Ô Dieux que ma fortune est grande ! Ô combien je reçois d’honneur Des sentinelles que je pose ! Le sentiment de ce bonheur Fait que jamais je ne repose : Si je couche sur le pavé, Je n’en suis que plus tôt levé Parmi les troupes de la guerre ; [...]