Ton orgueil peut durer au plus deux ou trois ans : Après cette beauté ne sera plus si vive, Tu verras que ta flamme alors sera tardive, Et que tu deviendras l’objet des médisants.
Courtisans, qui passez vos jours dans les délices, Qui n’éloignez jamais la demeure des rois, Qui ne savez que c’est de la rigueur des lois, Vous seuls à qui le Ciel a caché ses malices.
Me dois-je taire encore, Amour, quelle apparence ? Jamais esprit ne fut forcé comme le mien : Il faut ou dénouer ou rompre ce lien, Et d’un dernier effort tenter ma délivrance.