Axilis, allongé sur l’herbe de la rive, Suit d’un œil nonchalant le clair ruisseau d’eau vive Qui court, léger d’aurore, au milieu des prés verts. Le bois s’éveille à peine, et les champs sont déserts... [...]
Le calme des jardins profonds s’idéalise. L’âme du soir s’annonce à la tour de l’église ; Écoute, l’heure est bleue et le ciel s’angélise. À voir ce lac mystique où l’azur s’est fondu, [...]
Mon enfance captive a vécu dans des pierres, Dans la ville où sans fin, vomissant le charbon, L’usine en feu dévore un peuple moribond. Et pour voir des jardins je fermais les paupières... [...]
La vie est une fleur que je respire à peine, Car tout parfum terrestre est douloureux au fond. J’ignore l’heure vaine, et les hommes qui vont, Et dans l’Île d’Émail ma fantaisie est reine. [...]