Belle, vivant tes jours filés par ton destin, Le souci de Cypris, ô rose, et de la lyre, Tu t’épanouiras pour orner le jardin Et saturer d’odeur l’azur qui te respire.
Et puisqu’il faut qu’enfin s’achève le printemps, [...]
Lorsque sous la rafale et dans la brume dense, Autour d’un frêle esquif sans voile et sans rameurs, On a senti monter les flots pleins de rumeurs Et subi des ressacs l’étourdissante danse,
Solitaire et pensif j’irai sur les chemins, Sous le ciel sans chaleur que la joie abandonne, Et, le cœur plein d’amour, je prendrai dans mes mains Au pied des peupliers les feuilles de l’automne.
Et j’irai le long de la mer éternelle Qui bave et gémit en les roches concaves, En tordant sa queue en les roches concaves ; J’irai tout le long de la mer éternelle.