Ce n’est pas moi qui sait d’une voix feinte, Ou d’un semblant traitrement déguisé, Feindre mon cœur d’un amour embrasé, Pour à tous vents la flamme en être éteinte.
Quand un chant sur le luth ma Maîtresse fredonne, Il me semble que j’ois le Poulac fredonner : Et quand je l’ois parfois une flûte entonner, Il me semble que j’ois Jean David qui l’entonne.
Je cherche paix, et ne trouve que guerre, Ores j’ai peur, ores je ne crains rien, Tantôt du mal et tantôt j’ai du bien, Je vole au ciel et ne bouge de terre.
Je l’aime bien, pource qu’elle a les yeux Et les sourcils de couleur toute noire, Le teint de rose et l’estomac d’ivoire, L’haleine douce et le ris gracieux.