Tandis que je me plains, à l’ombre de ces bois, De celle qui détient ma franchise égarée, J’entends le rossignol se plaignant de Térée, Qui son ramage accorde aux accents de ma voix.
Tous deux diversement nous plaignons toutefois : [...]
Je cherche paix, et ne trouve que guerre, Ores j’ai peur, ores je ne crains rien, Tantôt du mal et tantôt j’ai du bien, Je vole au ciel et ne bouge de terre.
Quand un chant sur le luth ma Maîtresse fredonne, Il me semble que j’ois le Poulac fredonner : Et quand je l’ois parfois une flûte entonner, Il me semble que j’ois Jean David qui l’entonne.
Je l’aime bien, pource qu’elle a les yeux Et les sourcils de couleur toute noire, Le teint de rose et l’estomac d’ivoire, L’haleine douce et le ris gracieux.