Jules Lefèvre-Deumier(1797-1857) Poèmes disponiblesLes Chemins de Fer Les Horloges Le Navire gelé Le Passé Le Phosphore Le Rouge-Gorge |
Les sabliers nous avertissent que nous devenons tous ce qui compte nos instants. Les clepsydres nous disent qu’il n’y a pas dans ce monde une minute qui ne puisse être marquée par une larme, et que les générations qui se succèdent ne sont rien de plus que des gouttes d’eau qui tombent. Orateurs silencieux, les cadrans solaires nous mesurent avec l’ombre la durée de la lumière et nous répètent sans cesse que peine et plaisir, rien ne marche qui ne fasse partie de la mort. Les sabliers, les clepsydres, les cadrans solaires ne parlaient à la pensée qu’en s’adressant aux yeux. L’homme a trouvé que ce n’était point assez. Il a forcé l’oreille d’entendre et d’écouter la fuite du temps. Sans vouloir s’informer de ce qu’elles deviennent, il a mis des grelots au troupeau de ses heures, et, grâce à cette heureuse invention, il peut de moment en moment entendre sonner le glas d’une portion de sa vie.
L’homme a beau s’insurger contre ses rêves, ses rêves sont plus forts que lui. Une impression qu’il ne peut ni maîtriser, ni comprendre, vient souvent contredire à l’improviste les plus hautes spéculations de son esprit, donner un démenti à ses plus intrépides négations. Quel hardi penseur n’a pas quelquefois, dans la nuit, entendu avec une sorte d’anxiété ces bruits mystérieux, qui semblent se donner rendez-vous dans l’ombre ? On dirait que quelque chose vit sourdement dans la matière, et prend, quand tout se tait, une voix pour nous parler : langage indéfinissable, imposant comme le silence, obscur comme les ténèbres. Message énigmatique de l’avenir ou du passé, il inquiète également la raison. Ce qui n’est plus nous effraye autant que ce qui n’est pas : c’est toujours l’inconnu.
Dieu ne s’est pas contenté, lorsqu’il fit de l’homme un monde, d’enfermer, sous forme de pensée, la lumière dans son cerveau : il l’a disséminée dans tout son être. Il l’a cachée sous nos muscles, dans le tissu même de nos os. C’est là que la Chimie l’a découverte. Elle extrait de leur poussière un corps lumineux, que l’eau conserve, et empêche, comme s’il était encore emprisonné dans notre vie, de se rejoindre à la sphère du feu, sa patrie. Enseveli sous l’eau, il dissimule sa présence, et ce n’est qu’en sortant de son cachot fluide, qu’il apparaît à l’air, brillant et radieux. Quelle image plus vive de l’âme, qui concentre en nous ses éclairs, et ne révèle toute sa splendeur que quand, émancipée par la mort, elle passe, du tombeau de nos chairs, dans l’air pur de la liberté ! Imitation de Simonide |
Mon florilège(Tоuriste) (Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.) Compte lecteurAgoraÉvаluations récеntes☆ ☆ ☆ ☆ ☆Rоnsаrd : Dе l’Élесtiоn dе sоn Sépulсrе Βаudеlаirе : Lеs Ρlаintеs d’un Ιсаrе Βаnvillе : À Αdоlphе Gаïffе Du Ρеrrоn : «Αu bоrd tristеmеnt dоuх dеs еаuх...» Rоnsаrd : Dе l’Élесtiоn dе sоn Sépulсrе Νuуsеmеnt : «Lе vаutоur аffаmé qui du viеil Ρrоméthéе...» Lа Сеppèdе : «Сеpеndаnt lе sоlеil fоurnissаnt sа јоurnéе...» Τоulеt : «Dаns lе silеnсiеuх аutоmnе...» Μussеt : À Αlf. Τ. : «Qu’il еst dоuх d’êtrе аu mоndе, еt quеl biеn quе lа viе !...» Vеrlаinе : «Lа mеr еst plus bеllе...» Jасоb : Lе Dépаrt ☆ ☆ ☆ ☆Lаfоrguе : Lе Sаnglоt univеrsеl Сrоs : Ρituitе Jаmmеs : Lа sаllе à mаngеr Régniеr : Lа Lunе јаunе Rоdеnbасh : «Αllеluiа ! Сlосhеs dе Ρâquеs !...» Lаfоrguе : Соmplаintе d’un аutrе dimаnсhе Vеrlаinе : Lе Dеrniеr Dizаin Cоmmеntaires récеntsDe Сосhоnfuсius sur L’Αbrеuvоir (Αutrаn) De Сосhоnfuсius sur Lе Grаnd Αrbrе (Μérаt) De Сосhоnfuсius sur «Jе vоudrаis êtrе аinsi соmmе un Ρеnthéе...» (Gоdаrd) De Dаmе dе flаmmе sur Vеrlаinе De Сurаrе- sur Sur l’Hélènе dе Gustаvе Μоrеаu (Lаfоrguе) De Dаmе dе flаmmе sur Οisеаuх dе pаssаgе (Riсhеpin) De Сurаrе- sur «Ιl n’еst riеn dе si bеаu соmmе Саlistе еst bеllе...» (Μаlhеrbе) De Xi’аn sur Lе Gigоt (Ρоnсhоn) De Jаdis sur «Lе Sоlеil l’аutrе јоur sе mit еntrе nоus dеuх...» (Rоnsаrd) De Jаdis sur «Qu’еst-се dе vоtrе viе ? unе bоutеillе mоllе...» (Сhаssignеt) De Dаmе dе flаmmе sur À sоn lесtеur : «Lе vоilà сеt аutеur qui sаit pinсеr еt rirе...» (Dubоs) De Yеаts sur Ρаul-Jеаn Τоulеt De Ιо Kаnааn sur «Μаîtrеssе, quаnd је pеnsе аuх trаvеrsеs d’Αmоur...» (Rоnsаrd) De Rоzès sur Μédесins (Siсаud) De Dаmе dе flаmmе sur «Hélаs ! vоiсi lе јоur quе mоn mаîtrе оn еntеrrе...» (Rоnsаrd) De Jаdis sur «J’аdоrе lа bаnliеuе аvес sеs сhаmps еn friсhе...» (Соppéе) De Rоzès sur Lе Сhеmin dе sаblе (Siсаud) De Sеzоr sur «Jе vоudrаis biеn êtrе vеnt quеlquеfоis...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе) De KUΝG Lоuisе sur Villе dе Frаnсе (Régniеr) De Xi’аn sur Jеhаn Riсtus De Xi’аn sur «Épоuvаntаblе Νuit, qui tеs сhеvеuх nоirсis...» (Dеspоrtеs) Plus de commentaires...Ce sitePrésеntаtionCоntactSоutien |