Dans le Généralife, il est un laurier-rose, Gai comme la victoire, heureux comme l’amour. Un jet d’eau, son voisin, l’enrichit et l’arrose ; Une perle reluit dans chaque fleur éclose, Et le frais émail vert se rit des feux du jour.
Il rougit dans l’azur comme une jeune fille ; Ses fleurs, qui semblent vivre, ont des teintes de chair. [...]
Or çà, la belle fille, Ouvrez cette mantille ! C’est trop de cruauté ; Faites-nous cette joie Que pleinement on voie Toute votre beauté.
Apprenez-le, mignonne, Quand le bon Dieu vous donne Un corps aussi parfait, C’est afin qu’on le sache, Et c’est péché qu’on cache Le présent qu’il a fait. [...]