Quand j’approche de vous, et que je prends l’audace De regarder vos yeux, rois de ma liberté, Une ardeur me saisit, je suis tout agité, Et mille feux ardents en mon cœur prennent place.
Marchands, qui recherchez tout le rivage maure Du froid Septentrion et qui, sans reposer, À cent mille dangers vous allez exposer Pour un gain incertain, qui vos esprits dévore,
Ma nef passe au détroit d’une mer courroucée, Toute comble d’oubli, l’hiver à la minuit ; Un aveugle, un enfant, sans souci la conduit, Désireux de la voir sous les eaux renversée.
Rosette, pour un peu d’absence, Votre cœur vous avez changé, Et moi, sachant cette inconstance, Le mien autre part j’ai rangé : Jamais plus, beauté si légère [...]