Paul Claudel(1868-1955) Recueil complet1907 : Connaissance de l'Est Tous ses poèmes disponiblesPoèmes par ordre alphabétiqueA B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V
Le Banyan
La Cloche Le Cocotier
La Dérivation La Descente
Fête des morts le septième mois Le Fleuve
Le Jour de la fête-de-tous-les-fleuves
Le Pin La Pluie Le Point Le Porc Le Promeneur
Le Riz
Le Sédentaire La Source
La Tombe
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Par les deux fenêtres qui sont en face de moi, les deux fenêtres qui sont à ma gauche et les deux fenêtres qui sont à ma droite, je vois, j’entends d’une oreille et de l’autre tomber immensément la pluie. Je pense qu’il est un quart d’heure après midi : autour de moi, tout est lumière et eau. Je porte ma plume à l’encrier, et, jouissant de la sécurité de mon emprisonnement, intérieur, aquatique, tel qu’un insecte dans le milieu d’une bulle d’air, j’écris ce poème. [...]
Au matin, laissant une terre couleur de rose et de miel, notre navire entre dans la haute mer et les fumées de vapeurs basses et molles. Quand — m’étant éveillé de ce sombre songe, — je cherche le soleil, je vois derrière nous qu’il se couche : mais au devant de nous, limitant l’espace noir et mort de la mer, un long mont, tel qu’un talus de neige, barre, d’un bout à l’autre du ciel, le Nord ; rien ne manque à l’Alpe, ni l’hiver, ni la rigidité. Seul au milieu de la solitude, comme un combattant qui s’avance dans l’énorme arène, notre navire vers l’obstacle blanc qui grandit fend les eaux mélancoliques. Et tout à coup la nuée, comme une capote de voiture que l’on tire, nous dérobe le ciel : dans cette fente de jour qu’elle laisse à l’horizon postérieur, d’un regard je veux voir encore l’apparence du soleil, des îles éclairées comme d’un feu de lampe, trois jonques debout sur l’arête extrême de la mer. Nous fonçons maintenant au travers du cirque ravagé des nuages. La plaine oscille, et, selon le propre mouvement de l’abîme où participe notre planche, la proue, solennellement comme si elle saluait, ou comme un coq qui mesure l’adversaire, se lève et plonge. Voici la nuit ; du Nord avec âpreté sort un souffle plein d’horreur. D’une part, une lune rouge en marche par la nue désordonnée la fend d’un tranchant lenticulaire ; de l’autre Fanal la lampe au visage convexe de verre ridé est hissée à notre misaine. Cependant tout est calme encore ; la gerbe d’eau jaillit toujours devant nous avec égalité, et, traversée d’un feu obscur, comme un corps fait de larmes, se roule en ruisselant sur notre taillemer.
La cervelle est un organe. L’étudiant acquiert un principe solide s’il étreint fortement cette pensée que l’appareil nerveux est homogène dans son foyer et dans ses ramifications, et que la fonction en est telle, simplement, que la détermine son efficacité mécanique. Rien ne justifie l’excès qu’on impute à la matière blanche ou grise, accessoirement au rôle sensitif et moteur, de « sécréter » ainsi que bruit une apparence de paroles, l’intelligence et la volonté, comme le foie fait de la bile. La cervelle est un organe, au même titre que l’estomac et le cœur ; et, de même que les appareils digestif ou circulatoire ont leurs fonctions précises, le système nerveux a la sienne, qui est la production de la sensation et du mouvement. [...]
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Mon florilège(Tоuriste) (Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.) Compte lecteurAgoraÉvаluations récеntes☆ ☆ ☆ ☆ ☆Rоnsаrd : «Jе vеuх lirе еn trоis јоurs l’Ιliаdе d’Hоmèrе...» Rоnsаrd : «Jе vеuх lirе еn trоis јоurs l’Ιliаdе d’Hоmèrе...» Du Βеllау : «Αprès аvоir lоngtеmps еrré sur lе rivаgе...» Hugо : Βооz еndоrmi Μаllаrmé : Αmiеs Μilоsz : Sоlitudе Lаmаndé : Βаtifоlаgе Lеvеу : Jаpоn — Νаgаsаki Lеvеу : Сôtе d’Αzur — Νiсе ☆ ☆ ☆ ☆Rоnsаrd : «Jе vеuх lirе еn trоis јоurs l’Ιliаdе d’Hоmèrе...» Rеnаrd : Lе Суgnе Νеlligаn : Lе Viоlоn brisé Εlskаmp : «À présеnt с’еst еnсоr Dimаnсhе...» Vеrlаinе : Fаdаisеs Vеrlаinе : Unе grаndе dаmе Lесоntе dе Lislе : Sûrуâ Rоllinаt : L’Αmаntе mасаbrе Vеrlаinе : «Sаintе Τhérèsе vеut quе lа Ρаuvrеté sоit...» Rimbаud : Αlсhimiе du vеrbе Cоmmеntaires récеntsDe Сосhоnfuсius sur Du Rоi Hеnri аu соmmеnсеmеnt dе sоn règnе (Sаint-Gеlаis) De Jаdis sur Ιl fеrа lоngtеmps сlаir се sоir... (Νоаillеs) De Сосhоnfuсius sur À Μаdаmе *** : «Jеunе аngе аuх dоuх rеgаrds, à lа dоuсе pаrоlе...» (Μussеt) De Jаdis sur L’Αmоur (Νоаillеs) De Сurаrе- sur «Sаintе Τhérèsе vеut quе lа Ρаuvrеté sоit...» (Vеrlаinе) De Jаdis sur Rеmоntrаnсе à un Ρоètе buvеur d’еаu (Соllеtеt) De Сосhоnfuсius sur À unе Dаmе сréоlе (Βаudеlаirе) De Ρоéliсiеr sur «Αmоurs јumеаuх, d’unе flаmmе јumеllе...» (Ρаssеrаt) De Сurаrе- sur «Un sоir, lе lоng dе l’еаu, еllе mаrсhаit pеnsivе...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе) De Βеn sur «Μаrgоt, еn vоus pеignаnt, је vоus pinсе sаns rirе...» (Sigоgnе) De Lеbrun sur «Jе rêvе, tаnt Ρаris m’еst pаrfоis un еnfеr...» (Соppéе) De Rоzès sur Lе Сinémа (Siсаud) De GΟUUΑUX sur «J’étаis à tоi pеut-êtrе аvаnt dе t’аvоir vu...» (Dеsbоrdеs-Vаlmоrе) De Rоzès sur Répétitiоn (Vаuсаirе) De Xi’аn sur Sоnnеt : «Νоn, quаnd biеn mêmе unе аmèrе sоuffrаnсе...» (Μussеt) De Rоzès sur Εsсlаvаgе (Τhаlу) De Сurаrе- sur Lе Lаit dеs сhаts (Guérin) De Ιо Kаnааn sur Сrоquis (Сrоs) De Τristаn Βеrnаrd sur Lеs Соnquérаnts (Hеrеdiа) De Lа Μusérаntе sur Sоnnеt dе Ρоrсеlаinе (Viviеn) Plus de commentaires...Ce sitePrésеntаtionCоntactSоutien |