Comme l’on voit de loin sur la mer courroucée Une montagne d’eau d’un grand branle ondoyant, Puis traînant mille flots, d’un gros choc aboyant Se crever contre un roc, où le vent l’a poussée :
Pâles Esprits, et vous Ombres poudreuses, Qui jouissant de la clarté du jour Fîtes sortir cet orgueilleux séjour, Dont nous voyons les reliques cendreuses :
Ces cheveux d’or, ce front de marbre, et celle Bouche d’œillets, et de lys toute pleine, Ces doux soupirs, cette odorante haleine, Et de ces yeux l’une et l’autre étincelle,