Seconde Partie des Muses françoises ralliées de diverses parts, 1600
16 /So
Puisse advenir que ma fière Maîtresse
Voyant le lit de mon sombre repos,
En soupirant me tienne ce propos,
La larme à l’œil et le sein en tristesse :
Ô saint dépôt, enfant de ma rudesse,
Qui tient mon cœur enlacé dans tes os,
Reçois bénin ces pleurs et ces sanglots,
Et les regrets que je répands sans cesse :
Tu gis ici pour m’aimer ardemment,
Et j’y mourrai pour finir mon tourment :
Mais toi, bon Dieu, accomplis mon envie :
Que nos esprits soient unis à toujours,
Et que nos corps soient joints en un séjour :
Fasse la mort ce que n’a fait la vie.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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