Verlaine

Jadis et Naguère, 1884


L’Aube à l’Envers


                                               
À Louis Dumoulin

 
Le Point-du-Jour avec Paris au large,
Des chants, des tirs, les femmes qu’on « rêvait »,
La Seine claire et la foule qui fait
Sur ce poème un vague essai de charge.
 
On danse aussi, car tout est dans la marge
Que fait le fleuve à ce livre parfait,
Et si parfois l’on tuait ou buvait,
Le fleuve est sourd et le vin est litharge.
 
Le Point-du-Jour, mais c’est l’Ouest de Paris !
Un calembour a béni son histoire
D’affreux baisers et d’immondes paris.
 
En attendant que sonne l’heure noire
Où les bateaux-omnibus et les trains
Ne partent plus, tirez, tirs, fringuez, reins !
   

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 13 avril 2014 à 11h08

Verlaine au comptoir
-------------------------

Devant Verlaine était un pichet large.
Tout en buvant, le poète rêvait
Aux vers charmants qu’il avait jadis faits ;
De ce trésor, nos mémoires se chargent.

Mille sonnets, des dessins dans les marges,
Dans un accord le plus souvent parfait
(Ce sont des mots que la muse buvait
Sans soif pourtant, soit dit à sa décharge).

Verlaine dort en un coin de Paris ;
Sa tombe est verte et grise, sans histoire.
De ses couplets, si le fleuve est tari,

L’esprit survit dans la belle encre noire,
Ces mots subtils, ce coup d’oeil, cet entrain ;
Un monument plus ferme que l’airain.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 23 janvier 2020 à 12h39

Tavernier songeur
------------

De ce troquet, ne passons pas au large,
C’est justement l’endroit dont je rêvais ;
D’un peu de vin partageons les bienfaits,
L’animation, le tavernier s’en charge.

Ce vieux barman de ce monde est en marge,
Pardonnons-lui, personne n’est parfait ;
Déjà, bien jeune, en ce lieu je buvais
(Modérément, soit dit à ma décharge).

Quand un touriste arrive des lointains,
Nous échangeons des blagues, des histoires
Et des propos, parfois fort incertains.

La nuit, dehors, est de plus en plus noire,
Le tavernier ne perd pas son entrain ;
Il est à l’aise, il est sur son terrain.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 20 mai 2022 à 12h35

Fontaine des Trois Grâces
----------

Sous la pression, l’eau s’écoule en flots larges,
Tout au sommet, celles dont tu rêvais ;
Trois femmes dont les corps sont fort bien faits,
Qui volontiers de t’égayer se chargent.

De leurs portraits le scribe orna la marge
D’un bref traité sur ce monde imparfait ;
C’était un gars qui leurs trois noms savait.
Les lui apprit l’instituteur de Garges.

Elles sont nées dans des temps très lointains,
Peu d’érudits connaissent leur histoire ;
Plusieurs détails pour eux sont incertains.

De ces chercheurs défaille la mémoire,
Ce qui jamais ne bride leur entrain ;
Fort rarement un doute les étreint.

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