Verlaine

Dédicaces, 1890

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Déposé par Cochonfucius le 4 janvier 2015 à 11h19

Sagesse d’Arthur
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Je n’ai pas oublié ton sourire, Rimbaud,
Ni tes pieds vagabonds, ni ton étrange livre ;
Même si je ne suis bâtisseur de tombeaux,
J’offre cette épitaphe à ton coeur parfois ivre.

Que sur toi, d’Athéna, s’étende le rameau ;
Car en sagesse enfin ta mémoire doit vivre,
Parmi les douces fleurs et les fiers animaux :
Héliotrope, lys, rhinocéros et vouivre.

Maître, tu l’es pour nous en sagesse rusée,
Celle qui par le temps ne saurait être usée ;
C’est pour cela qu’en nous chantent tes fameux vers.

Errant sur la planète au gré de tes envies,
Tu as vécu comme un qui avait plusieurs vies,
Arthur, mangeur de feu, créateur d’univers !

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Déposé par Jadis le 27 décembre 2024 à 08h03

Allons, c’est à mon tour, je reprends le flambeau !
Gribouillant comme un dieu, je parle comme un livre ;
Veuillez des bouts de gras purger votre jabot
Et soyez attentifs à cela, qui va suivre.

Ô Poème épatant, qu’on luth et qu’on reluth !
(Le h, c’est pour la rime, ah non, n’allez pas croire.)
Tandis qu’hôtes fortuits d’un bled du Maine-et-Loire,
Nous méditions les vers de cet hurluberlu,

Voilà qu’une bougresse, appelée en renfort
Au tout dernier moment, après s’être excusée
De nous gonfler ainsi, et jusqu’à la nausée,

Vocifère, au milieu d’un silence de mort :
« Mon oisive jeunesse à tout fut asservie ! »
Laissons donc prudemment s’épancher Synovie.

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