Je mesurais pas à pas, et la plaine,
Et l’infini de votre cruauté,
Et l’obstiné de ma grand loyauté
Et votre foi fragile et incertaine.
Je mesurais votre douceur hautaine,
Votre angélique et divine beauté,
Et mon désir trop hautement monté,
Et mon ardeur, votre glace et ma peine.
Et cependant que mes affections,
Et la rigueur de vos perfections,
J’allais ainsi tristement mesurant :
Sur moi cent fois tournâtes votre vue,
Sans être en rien piteusement émue
Du mal, qu’ainsi je souffrais en mourant.
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Déposé par Cochonfucius le 21 novembre 2015 à 11h25
Présence des étoiles
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Mille étoiles d’or au-dessus des plaines
Ignorant ce monde et sa cruauté ;
Suivant leur horloge avec loyauté,
Elles dont la voie n’est pas incertaine.
Mille étoiles d’or, quelque peu hautaines,
Lointaines lueurs, lointaines beautés,
En en ciel pareil, nul ne peut monter,
Rien ne servirait de s’en mettre en peine.
Rien ne les atteint, rien ne les affecte,
Leur vision du monde est simple et directe :
Et bien peu leur chaut qui veille ou qui dort.
D’une nuit à l’autre, ainsi, nous reviennent
Mon étoile ici, et plus loin, la tienne,
Et celles des gens, mille étoiles d’or.