Tristan L’Hermite


La Belle en deuil


 
Que vous avez d’appas, belle Nuit animée !
Que vous nous apportez de merveille et d’amour !
Il faut bien confesser que vous êtes formée
Pour donner de l’envie et de la honte au jour.
 
La flamme éclate moins à travers la fumée
Que ne font vos beaux yeux sous un si sombre atour,
Et de tous les mortels, en ce sacré séjour,
Comme un céleste objet vous êtes réclamée.
 
Mais ce n’est point ainsi que ces divinités
Qui n’ont plus ni de vœux, ni de solennités
Et dont l’autel glacé ne reçoit point de presse,
 
Car vous voyant si belle, on pense à votre abord
Que par quelque gageüre où Vénus s’intéresse,
L’Amour s’est déguisé sous l’habit de la Mort.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 21 janvier 2019 à 14h25

Balance d’azur
----------

Sage est ton jugement, balance inanimée !
Tu dis ce qui est vrai, sans haine et sans amour,
À la gravitation tu as été formée
Pour annoncer les poids, la nuit comme le jour.

Tu peux tout soupeser, sauf, bien sûr, la fumée,
Tu renseignes la dame en ses légers atours ;
Tu ne dépares pas nos salles de séjour,
Même si tu t’y vois rarement réclamée.

Balance, tu nous viens d’une divinité
Qui jadis t’instruisit avec solennité
Et dont l’autel sacré refuse la paresse.

Qui soigne sa santé se tient à ton abord
Car en toute saison ton verdict l’intéresse,
Toi qui vins pour juger les vivants et les morts.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 18 mars 2021 à 13h57

L’oiseau qui plane presque
----------

Ma voix par les humains fut toujours estimée,
Bien faite pour chanter des histoires d’amour ;
D’autres fois, l’assemblée, de rires animée,
Écoutait mes propos jusqu’au lever du jour.

Mon âme de cela n’est plus guère affamée,
Qui ne désire plus se répandre en discours ;
Les chemins que je suis sont de plus en plus courts,
La même promenade est souvent programmée.

Les oiseaux de jadis, que j’aimais imiter,
Prennent un long repos, sans doute illimité ;
Thanatos termina leurs joyeuses ivresses.

Mais tranquille je veille et tranquille je dors,
Mon âme a retrouvé le goût de la paresse ;
Mes bons copains m’ont dit que le silence est d’or.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Ada en Héraldie le 20 mars 2021 à 00h04

Son vent mime le vol d’un rideau de fumée,
Dont le geste envoûtant fait pâlir les contours
De ce qui fut plus tôt, pour la rendre affamée,
À portée de nos yeux : la nuit sort de sa tour.

Une fois les visions au noir accoutumées,
Elle appelle les cieux figés aux alentours
Tout en ouvrant en grand ses ailes de vautour
Pour dorer son duvet de lueurs animées.

Le silence se pose à chaque extrémité,
Puis envahit bientôt l’espace illimité ;
Le poète a le choix, le sommeil ou l’ivresse.

La frontière est ténue : si l’âme va dehors,
Toute seule elle ira vers ce qui l’intéresse ;
Dans les rêves aussi, sauf que la plume dort.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 4 avril 2023 à 21h35

Je plane
------

Loin des noires fumées,
Je glisse au long du jour ;
Mon âme est affamée
De gloire, et puis d’amour.

Ma danse accoutumée
M’entraîne en mille tours ;
Même des noirs vautours
Ma présence est aimée.

Vive la liberté !
L’espace illimité,
C’est ma seule maîtresse.

Je suis fier, je suis fort,
Le vent qui me caresse
Adoucira ma mort.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 6 avril 2023 à 09h57

*  *  *
-----

Tu planes sans crainte,
Le vrai danger se présente
À l’atterrissage.

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