Paradis des Albatros / Sonnet inachevé

Saint-Amant

(1594-1661)

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Lе Sоlеil lеvаnt

Lе Μеlоn

Sоnnеt sur dеs mоts qui n’оnt pоint dе rimе

Lе Ρаrеssеuх

Εntrеr dаns lе bоrdеl...

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Μаdrigаl : Сеttе fièrе bеаuté quе mоn âmе idоlâtrе...

оu еncоrе :

Lа Sоlitudе

Αssis sur un fаgоt, unе pipе à lа mаin...

Ρlаintе sur lа mоrt dе Sуlviе

Lа Ρluiе

Αutrе sоnnеt sur lе mêmе vоl

Fagoté plaisamment comme un vrai Simonnet,
Pied chaussé, l’autre nu, main au nez, l’autre en poche,
J’arpente un vieux grenier, portant sur ma caboche
Un coffin de Hollande en guise de bonnet.

Là, faisant quelquefois le saut du sansonnet
Et dandinant du cul comme un sonneur de cloche,
Je m’égueule de rire, écrivant d’une broche
En mots de Pathelin ce grotesque sonnet.

Mes esprits, à cheval sur ces coquecigrues,
Ainsi que papillons s’envolent dans les nues,
Y cherchant quelque fin qu’on ne puisse trouver.

Nargue ! C’est trop rêver, c’est trop ronger ses ongles :
Si quelqu’un sait la rime, il peut bien l’achever.

Commentaire (s)

Déposé par Cochonfucius le 4 février 2014 à 11h05

Fournisseur de rimes
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Saint-Amant me demande une rime pour « ongle » ;
Je ne sais pont rimer, n’ayant jamais appris.
Je réponds (nul lecteur ne s’en trouve surpris)
« Ma muse avec la rime aucunement ne jongle ».

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par TitiMB25 le 2 octobre 2015 à 14h01

on pourrait dire aussi :

Nargue ! C’est trop rêver, c’est trop ronger ses ongles :
Si quelqu’un sait la rime, il peut bien l’achever.
Pour cela avec les mots il faut que tu jongles.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 18 février 2022 à 15h53

On reste réservé
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Tu veux nous intriguer, mais au fond cela n’est
Pas bien mystérieux, et du niveau d’un mioche
Qui entend se choquer les billes dans sa poche
Alors qu’il joue du fifre en posant pour Manet.

Si ta décrépitude autant ne nous peinait,
Et en dépit des goûts communs qui nous rapprochent,
Nous serions en droit de t’en faire reproche,
Car l’énigme est aisée, et chacun la connaît.

Faut-il donc convenir que quelque paille obstrue
Ton œil, de sa présence absurde et saugrenue ?
Saint-Amant, je ne peux que te désapprouver.

Pourquoi t’agiter comme un tigre dans la jungle ?
Non, vraiment, je ne vois pas de quoi s’énerver :
Sur tes rimes, vois-tu, je jongle comme un congre. (1)

(1) J’ai l’impression que je me suis loupé quelque part, là.