Quand en songeant ma folâtre j’acolle,
Laissant mes flancs sur les siens s’allonger,
Et que, d’un branle habilement léger,
En sa moitié ma moitié je recolle !
Amour, adonc si follement m’affole,
Qu’un tel abus je ne voudrai changer,
Non au butin d’un rivage étranger,
Non au sablon qui jaunoie en Pactole.
Mon dieu, quel heur, et quel consentement,
M’a fait sentir ce faux recollement,
Changeant ma vie en cent métamorphoses !
Combien de fois, doucement irrité,
Suis-je ore mort, ore ressuscité,
Entre cent lys et cent merveilles roses !
Les Amours, 1552
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(Tоuriste)
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