Nous promenant tous seuls, vous me dites, Maîtresse,
Qu’un chant vous déplaisait, s’il était doucereux :
Que vous aimiez les plaints des chétifs amoureux,
Toute voix lamentable, et pleine de tristesse.
Et pource (disiez-vous) quand je suis loin de presse,
Je choisis vos Sonnets qui sont plus douloureux :
Puis d’un chant qui est propre au sujet langoureux,
Ma nature et Amour veulent que je me paisse.
Vos propos sont trompeurs. Si vous aviez souci
De ceux qui ont un cœur larmoyant et transi,
Je vous ferais pitié par une sympathie :
Mais votre œil cauteleux, trop finement subtil,
Pleure en chantant mes vers, comme le Crocodil,
Pour mieux me dérober par feintise la vie.
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(Tоuriste)
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