Ciel, air et vents, plains et monts découverts,
Tertres fourchus, et forêts verdoyantes,
Rivages torts, et sources ondoyantes,
Taillis rasés, et vous bocages verts,
Antres moussus à demi-front ouverts,
Prés, boutons, fleurs et herbes rousoyantes,
Coteaux vineux et plages blondoyantes,
Gâtine, Loir, et vous mes tristes vers ;
Puisqu’au partir, rongé de soin et d’ire,
À ce bel œil, l’Adieu je n’ai su dire,
Qui près et loin me détient en émoi :
Je vous suppli’, Ciel, air, vents, monts, et plaines,
Taillis, forêts, rivages et fontaines,
Antres, prés, fleurs, dites-le-lui pour moi.
Ce coq d’azur, nous l’avons découvert
Dans sa maison aux parois chatoyantes ;
Il nous ouvrit son âme clairvoyante
Et nous mena dans son beau jardin vert.
En un kiosque est un grand livre ouvert
Où l’on distingue une encre rougeoyante :
C’est, dicté par sa muse flamboyante,
Le lourd recueil de ses élégants vers.
Jamais ne sont de vindicte ni d’ire,
Mais bien, toujours, propos plaisants à dire,
De beaux sermons pour gens bien élevés.
Mais ce grand coq, ce seigneur de la plaine,
Ce magicien des divines fontaines,
N’existe pas, je l’ai juste rêvé.