Ce premier jour de Mai, Hélène, je vous jure
Par Castor, par Pollux, vos deux frères jumeaux,
Par la vigne enlacée à l’entour des ormeaux,
Par les prés, par les bois hérissés de verdure,
Par le Printemps sacré, fils aîné de Nature,
Par le sablon qui roule au giron des ruisseaux,
Par tous les rossignols, merveille des oiseaux,
Qu’autre part je ne veux chercher autre aventure.
Vous seule me plaisez : j’ai par élection,
Et non à la volée, aimé votre jeunesse :
Aussi je prends en gré toute ma passion.
Je suis de ma fortune auteur, je le confesse :
La vertu m’a conduit en telle affection :
Si la vertu me trompe, adieu belle Maîtresse.
Sonnets pour Hélène, 1578
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(Tоuriste)
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