Amour a tellement ses flèches enfermées
En mon âme, et ses coups y sont si bien enclos,
Qu’Hélène est tout mon cœur, mon sang et mes propos,
Tant j’ai dedans l’esprit ses beautés imprimées.
Si les François avaient les âmes allumées
D’amour, ainsi que moi, nous serions à repos :
Les champs de Montcontour n’eussent pourri nos os,
Ni Dreux ni Jazeneuf n’eussent vu nos armées.
Vénus, va mignarder les moustaches de Mars :
Conjure ton guerrier de tes bénins regards,
Qu’il nous donne la paix, et de tes bras l’enserre.
Prends pitié des Français, race de tes Troyens,
Afin que nous fassions en paix la même guerre
Qu’Anchise te faisait sur les monts Idéens.
Commentaire (s)
Votre commentaire :
Mon florilège
(Tоuriste)
(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)