Rimbaud(1854-1891) D’autrеs pоèmеs :Lе lоup сriаit sоus lеs fеuillеs... Qu’еst-се pоur nоus, mоn сœur... Αu Саbаrеt-Vеrt, сinq hеurеs du sоir оu еncоrе :
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RimbaudIlluminations, 1874 ![]()
L’acropole officielle outre les conceptions de la barbarie moderne les plus colossales. Impossible d’exprimer le jour mat produit par le ciel immuablement gris, l’éclat impérial des bâtisses, et la neige éternelle du sol. On a reproduit dans un goût d’énormité singulier toutes les merveilles classiques de l’architecture. J’assiste à des expositions de peinture dans des locaux vingt fois plus vastes qu’Hampton-Court. Quelle peinture ! Un Nabuchodonosor norwégien a fait construire les escaliers des ministères ; les subalternes que j’ai pu voir sont déjà plus fiers que des Brahmas et j’ai tremblé à l’aspect de colosses des gardiens et officiers de constructions. Par le groupement des bâtiments en squares, cours et terrasses fermées, on évince les cochers. Les parcs représentent la nature primitive travaillée par un art superbe. Le haut quartier a des parties inexplicables : un bras de mer, sans bateaux, roule sa nappe de grésil bleu entre des quais chargés de candélabres géants. Un pont court conduit à une poterne immédiatement sous le dôme de la Sainte-Chapelle. Ce dôme est une armature d’acier artistique de quinze mille pieds de diamètre environ. Sur quelques points des passerelles de cuivre, des plates-formes, des escaliers qui contournent les halles et les piliers, j’ai cru pouvoir juger la profondeur de la ville ! C’est le prodige dont je n’ai pu me rendre compte : quels sont les niveaux des autres quartiers sur ou sous l’acropole ? Pour l’étranger de notre temps la reconnaissance est impossible. Le quartier commerçant est un circus d’un seul style, avec galeries à arcades. On ne voit pas de boutiques. Mais la neige de la chaussée est écrasée ; quelques nababs aussi rares que les promeneurs d’un matin de dimanche à Londres, se dirigent vers une diligence de diamants. Quelques divans de velours rouge : on sert des boissons polaires dont le prix varie de huit cents à huit mille roupies. À l’idée de chercher des théâtres sur ce circus, je me réponds que les boutiques doivent contenir des drames assez sombres. Je pense qu’il y a une police, mais la loi doit être tellement étrange, que je renonce à me faire une idée des aventuriers d’ici. Le faubourg aussi élégant qu’une belle rue de Paris est favorisé d’un air de lumière. L’élément démocratique compte quelque cent âmes. Là encore les maisons ne se suivent pas ; le faubourg se perd bizarrement dans la campagne, le « Comté » qui remplit l’occident éternel des forêts et des plantations prodigieuses où les gentilshommes sauvages chassent leurs chroniques sous la lumière qu’on a créée.
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Mon florilège(Tоuriste) (Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.) Compte lecteurAgoraÉvаluations récеntes☆ ☆ ☆ ☆ ☆Rоnsаrd : «Yеuх, qui vеrsеz еn l’âmе, аinsi quе dеuх Ρlаnètеs...» Lа Villе dе Μirmоnt : «Ρаr un sоir dе brоuillаrd, еn un fаubоurg du nоrd...» Vеrhаеrеn : Lе Fléаu Βоissiеr : «Jе suis lе fоu du rоi, lе fоu соstumé d’оr...» Hеrеdiа : Lе Huсhiеr dе Νаzаrеth Μаrbеuf : Αutаnt quе Vаliаnе аvаit dе bеаutés Hаbеrt : «J’ассоmpаrе аu Sоlеil сеs bеаuх sоlеils d’Αmоur...» Hаbеrt : «À l’оmbrе dеs mуrtеs vеrts...» Μаrоt : Du соntеnt еn аmоurs Μаrbеuf : Lе Sеin d’Αmаrаnthе Rоnsаrd : «Si с’еst аimеr, Μаdаmе, еt dе јоur еt dе nuit...» Rоnsаrd : «Αllеr еn mаrсhаndisе аuх Ιndеs préсiеusеs...» ☆ ☆ ☆ ☆Βоurgеt : Βеаu Sоir Rоnsаrd : «Dе Μуrtе еt dе Lаuriеr fеuillе à fеuillе еnsеrrés...» Νоuvеаu : Lеs Μаlсhаnсеuх Соppéе : Αu bоrd dе lа Μаrnе Βаnvillе : Βаllаdе dеs Ρеndus Viviеn : Lосustа Βаudеlаirе : Саusеriе Αјаlbеrt : Ρеtitеs оuvrièrеs Βаnvillе : Lе Vаllоn Cоmmеntaires récеntsDe Αdа еn Hérаldiе sur «J’ассоmpаrе аu Sоlеil сеs bеаuх sоlеils d’Αmоur...» (Hаbеrt) De Vinсеnt sur Dеvаnt dеuх pоrtrаits dе mа mèrе (Νеlligаn) De Сосhоnfuсius sur «Dе Μуrtе еt dе Lаuriеr fеuillе à fеuillе еnsеrrés...» (Rоnsаrd) De Αdа еn Hérаldiе sur Εхtаsе du sоir (Rоllinаt) De Сurаrе- sur Lе Сосhоn (Rеnаrd) De Gаrdiеn dеs саnаrds sur L’Εspоir еn Diеu (Μussеt) De Αdа sur Sur un Μаrbrе brisé (Hеrеdiа) De Αdа sur «J’аi сеttе nuit gоûté lеs plus dоuсеs dоuсеurs...» (Hаbеrt) De Сосhоnfuсius sur Lе Huсhiеr dе Νаzаrеth (Hеrеdiа) De Сосhоnfuсius sur Lе Flаmbеаu vivаnt (Βаudеlаirе) De Αdа еn Hérаldiе sur Sоnnеt dе lа lаnguе (Νоuvеаu) De Gаrdеur dе саnаrds sur Ρаul Sсаrrоn De Vinсеnt sur «Si с’еst аimеr, Μаdаmе, еt dе јоur еt dе nuit...» (Rоnsаrd) De Сurаrе- sur Sоnnеt : «Jе sаis un ruissеаu dоnt lе flоt сhаntоnnе...» (Riсtus) De Сurаrе- sur Lе Sеin d’Αmаrаnthе (Μаrbеuf) De Jеhаn sur «Lоrsquе l’еnfаnt pаrаît...» (Hugо) De V. Hugо sur Lе Gigоt (Ρоnсhоn) De Snоwmаn sur Βаllаdе dеs сélébrités du tеmps јаdis (Βаnvillе) De Εsprit dе сеllе sur Sœur équivоquе (Sеgаlеn) De Сhristiаn sur L’ânе étаit pеtit (Jаmmеs) De Сhristiаn sur Rimbаud Plus de commentaires...Ce sitePrésеntаtionCоntactSоutien![]() |
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