Jean Richepin

Les Caresses, 1877


Sonnet romantique


 
Autrefois elle était fière, la belle Ida,
De sa gorge de lune et de son teint de rose.
Ce gongoriste fou, le marquis de Monrose,
Surnommait ses cheveux les jardins d’Armida.
 
Mais le corbeau du temps de son bec la rida.
N’importe ! Elle sourit à son miroir morose,
Appelant sa pâleur de morte une chlorose,
Et son cœur est plus chaud qu’une olla-podrida.
 
Ô folle, c’est en vain que tu comptes tes piastres.
Tes yeux sont des lampions et ne sont plus des astres.
Tu n’achèteras pas même un baiser de gueux.
 
Pourtant si ton désir frénétique se cabre,
S’il te faut à tout prix un cavalier fougueux,
Tu pourras le trouver à la danse macabre.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 21 janvier 2018 à 21h19

Deux verts loups
-----------------

Dans ce jardin, parfois, survient la belle Ada ;
Elle sait comme moi la forme d’une rose.
Quand l’automnal hiver ces beaux endroits arrose,
Nous restons au salon, c’est notre concordat.

Mais le corbeau du temps qui ma face rida
Souvent me fit passer par son miroir morose ;
Amortissant le goût du vers et de la prose,
Il nous pourrit la vie, sans en avoir mandat.

Le nid de ce corbeau n’est pas sur mon cadastre.
Ses yeux ne comptent pas dans le nombre des astres ;
Il n’est pas délicat, c’est  un corbeau rugueux.

Pourtant si son désir frénétique se cabre,
Il pourrait devenir un Cupidon fougueux ;
Ou bien, s’il le préfère, un grand Eros macabre.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 22 février 2020 à 12h05

Oiseau du temps
------------


Avec de grands penseurs, jadis, il bavarda,
Posant plusieurs questions sur le nom d’une rose;
Partageant leur dîner qu’un vin rustique arrose,
Ce disciple fidèle avec eux s’accorda.

Puis cet oiseau du temps fut instruit par Bouddha,
Lequel ne parle point, mais il n’est pas morose ;
L’enseignement sans mots, comment le mettre en prose?
De n’oser rien de tel cet oiseau décida.

Ensuite il entendit les mots de Zoroastre,
Les paroles de l’air et le discours des astres
Qu’un vieillard lui transmit en son patois rugueux.

Il lut un palimpseste auprès d’un candélabre
Qui jadis fut orné par un moine fougueux ;
Mais il n’y découvrit qu’une pensée macabre.

[Lien vers ce commentaire]

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