Jean Richepin

Les Blasphèmes, 1884


Amours fous


 
Amants, enlacez-vous d’une étreinte farouche !
Serrez, à les broyer, vos seins contre vos seins !
Comme un couple noué de serpents abyssins,
Collez-vous peau à peau, mordez-vous bouche à bouche !
 
Cherchez à vous manger le cœur ! Touche qui touche !
Que vos hoquets d’amour soient des glas de tocsins !
Que vos yeux, flamboyants de désirs assassins,
Fassent un chaud creuset du creux de votre couche !
 
Amants, abîmez-vous l’un dans l’autre ! Mêlez
Vos regards éperdus, vos crins échevelés,
Vos salives, vos pleurs, vos sueurs ! Impossible !
 
Vous voulez, avec deux êtres, faire un seul moi ?
Vous vous traverserez sans rencontrer la cible.
Vous vous consumerez sans vous fondre... Alors, quoi ?
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 26 avril 2021 à 13h54

Fol équidé
--------

Mes amis, prenez garde à ce zèbre farouche,
Il dit « Pater  Noster », mais ce n’est pas un saint ;
Même, il parle aux démons du désert abyssin,
Eux qui ont fréquemment le blasphème à la bouche.

Il s’attable, le soir, dans des tavernes louches,
Rivalisant d’humour avec des spadassins ;
La serveuse lui lance un regard assassin,
Sans trop le redouter, c’est une fine mouche.

Il fut par l’Empereur au palais appelé,
Mais ce mauvais coucheur ne fit que grommeler
Que d’être un courtisan lui serait impossible.

Quand j’écris sur son compte, il se moque de moi,
Pour ses vilains propos je deviens une cible ;
Donc, je n’en dirai rien, jamais, je reste coi.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Ada en Héraldie le 26 avril 2021 à 23h12

L’ogresse d’aujourd’hui croque un amuse-bouche,
Elle qui chaque jour mangeait deux marcassins
Au restaurant du coin, ôtant ses mocassins
En un rien de temps pour déjeuner en babouches.

S’il est vrai qu’elle avait déjà bon poids de mouche,
Son appétit faisait pâlir les spadassins,
Attirés cependant, sans voir l’ombre d’un sein :
Femme qui mange bien, n’est pas sainte-nitouche.

Las ! L’auberge est fermée, les festins sont gelés,
Les pics de calories se sont vus nivelés ;
Si le corps, flexible, a su rester impassible,

L’âme, de ces plaisirs, garde quelques émois,
Et le baratin de ces gredins impossibles !
“Gloire au gras !” se dit-elle en mangeant une noix.

[Lien vers ce commentaire]

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