Si je n’y suis, lors mon tout est un rien,
Mon œil plein d’eau, de maux me fond en pleurs ;
Et si c’est là le beau but de mon heur,
Que je tiens cher : car c’est mon plus grand bien.
Long temps y a que je me dis fort sien,
Et je n’en ai que fers, que feu au cœur :
Mais las ! je crains, par ma foi j’en ai peur,
Que mon sens vif ne soit onc joint au mien,
Or soit ou non, je te veux, je te prends,
Ton teint sans fard plaît au jour de mes ans,
Et ton beau corps si coint, si gai, si doux,
Dont je te quiers, ni pour mon fiel, mon deuil ;
S’on me fait tort, un clin de ton bel œil
Met tôt à bas le plus dur de mes coups.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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