Philothée O’Neddy


Méditation


 
Nous nous étions assis sous la verte coupole
D’un grand bosquet de pins, dans une nécropole,
Hors des ris et des pas du promeneur banal.
C’était vers le déclin d’un beau jour automnal.
 
Au penser de la mort notre ardente parole,
Du penser de l’amour mariait la corolle.
Loin de subir du lieu l’effroi morne et fatal,
Notre Âme en liberté rêvait son ciel natal.
 
Ma compagne me dit ces choses solennelles :
— « D’aimer et de mourir admires-tu l’accord ?
Ah ! ce sont là, vraiment, deux forces fraternelles !
 
« Car pour nous élever, d’un plein et sûr effort,
De cette terre aux cieux, nous n’avons d’autres ailes
Que celles de l’amour et celles de la mort ! »
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 2 octobre 2015 à 11h16

Aigle frugivore
-----------------

L’aigle, ayant délaissé la céleste coupole,
Visite les jardins des grandes nécropoles
Pour savourer un fruit exotique ou banal ;
Heureux de rencontrer ce trésor automnal.

Du bel aigle-bouddha, respectant la parole,
Il veut laisser en paix le passereau qui vole,
Il veut le dispenser de tout geste fatal,
Et le laisser planer dans son azur natal.

Ne manger que des fruits n’est pas un tel effort ;
Mes petits compagnons échappent à la mort,
Mon âme s’attendrit à voir battre leurs ailes.

Voir un aigle adopter des poses fraternelles,
Quelle page d’histoire auguste et solennelle !
Le ciel devient plus pur, du fait de cet accord.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 10 octobre 2019 à 11h27

Planète Mille Plateaux
-------------

Sur les vastes plateaux sont de blanches coupoles,
Elles sont l’ornement d’antiques nécropoles ;
Un prophète y repose en un tombeau banal
Près d’une source d’eau, sous un arbre automnal.

Pas de scribe, jamais, pour noter ses paroles,
Lui dont la voix plaisait aux passereaux qui volent ;
Or, quand il s’endormit de son sommeil fatal,
Il lui sembla revivre en son azur natal.

Son corps n’est plus astreint aux stériles efforts ;
Il  fit à ses amis l’éloge de la mort
Qui vient à point nommé, quand elle est naturelle.

Mots d’encouragement, paroles fraternelles,
Car il ne prenait point de poses solennelles ;
Avec chaque disciple il était en accord.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 15 juillet 2022 à 17h31

Aigle sans nom
--------

Le ciel est sur mon arbre une vaste coupole,
Ma branche danse au vent qui vient des nécropoles ;
Moi qui n’ai pas voulu porter un nom banal,
Je suis l’aigle anonyme, un oiseau marginal.

Je demeure à ma place, avare de paroles,
Très sobrement je mange et rarement je vole ;
J’ai deux ou trois amis, revêtus de métal,
Ce sont des hommes forts, mais aucun n’est brutal.

Du Pôle à l’Équateur je plane sans effort,
Sans crainte je franchis les Portes de la Mort ;
Ma vie n’est pas précaire, elle est surnaturelle.

Mais j’aimerais trouver une âme fraternelle,
Qui accompagnerait mon errance  éternelle ;
Je le dis à ma femme, elle n’est pas d’accord.

[Lien vers ce commentaire]

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