Émile Nelligan


Béatrice


 
D’abord j’ai contemplé dans le berceau de chêne
Un bébé tapageur qui ne pouvait dormir ;
Puis vint la grande fille aux yeux couleur d’ébène,
Une brune enfant pâle insensible au plaisir.
 
Son beau front est rêveur ; et, quelque peu hautaine
Dans son costume blanc qui lui sied à ravir,
Elle est bonne et charmante, et sa douce âme est pleine
D’innocente candeur que rien ne peut tarir.
 
Chère enfant, laisse ainsi couler ton existence,
Espère, prie et crois, console la souffrance.
Que ces courts refrains soient tes plus belles chansons !
 
J’élève mon regard vers la voûte azurée
Où nagent les astres dans la nuit éthérée,
Plus pure te trouvant que leurs plus purs rayons.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 9 février 2018 à 12h17

Ludovicus Leo
----------------

Il tient son tribunal dans l’ombre d’un grand chêne ;
Les litiges jamais il ne laisse dormir.
Contre toute injustice il rage et se déchaîne,
Prononçant des verdicts, que c’en est un plaisir.

Les autres animaux craignent sa voix hautaine ;
Et malgré sa fonction qui lui sied à ravir,
Sa légitimité, à leurs yeux, n’est pas pleine.
Or, le flux des dossiers, il le voit se tarir.

De ces bêtes des bois la règle d’existence,
Est. «Sans déposer plainte, acceptons la souffrance,
Un jugement du roi ne vaut une chanson !»

Il lève son regard vers la voûte azurée
Pour demander conseil à la nuit éthérée,
Mais la lune pour lui n’a que ses froids rayons.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 30 mars 2021 à 14h16

Mélancolie de la licorne
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La licorne parlait à son ami le chêne,
Je voyais alentour l’univers s’endormir.
Rien dans cette forêt jamais ne se déchaîne,
Monde de peu de peine et de peu de plaisir.

Un nuage survient, dans sa splendeur hautaine,
Occultant le soleil déjà près de mourir ;
Une atmosphère obscure enveloppe la plaine,
Les lièvres au lointain ne veulent plus courir.

De chêne et de licorne est longue l’existence,
Ils savent l’accepter sans craindre la souffrance ;
Un vieux barde jadis en fit une chanson.

De l’arbre je compris la parole inspirée
Qui par les animaux toujours fut admirée ;
Ce langage étonnant ne produit aucun son.

[Lien vers ce commentaire]

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