Musset

Poésies nouvelles, 1850


Sonnet à Madame M.N.


 
Quand, par un jour de pluie, un oiseau de passage
Jette au hasard un cri dans un chemin perdu,
Au fond des bois fleuris, dans son nid de feuillage,
Le rossignol pensif a parfois répondu.
 
Ainsi fut mon appel de votre âme entendu,
Et vous me répondez dans notre cher langage.
Ce charme triste et doux, tant aimé d’un autre âge,
Ce pur toucher du cœur, vous me l’avez rendu.
 
Était-ce donc bien vous ? Si bonne et si jolie,
Vous parlez de regrets et de mélancolie.
— Et moi peut-être aussi, j’avais un cœur blessé.
 
Aimer n’importe quoi, c’est un peu de folie.
Qui nous rapportera le bouquet d’Ophélie
De la rive inconnue où les flots l’ont laissé ?
 

1843.

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 29 juillet 2019 à 11h46

Temple de la source
--------

Ce saint lieu reste ouvert pour les gens de passage,
Ceux qui ne vont pas bien, ceux qui se sont perdus ;
Les oiseaux d’alentour chantent dans les feuillages,
Auxquels, fidèlement, la source a répondu.

Si nos humbles appels sont des dieux entendus,
Nous ne le savons point, ni quel est leur langage ;
Sur ce temple qui fut bâti en d’autres âges,
Sans doute un sortilège est un jour descendu.

La source est douce et fraîche, et puis elle est jolie,
Elle est le vrai remède à la mélancolie,
Elle peut consoler même un oiseau blessé.

Toi, source de sagesse et source de folie,
N’aurais-tu point sauvé la princesse Ophélie
Dont sans raison le coeur se trouva délaissé ?

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par mal entendeur le 31 juillet 2019 à 10h21

Dans un jour descendu
(Ce qui survient plutôt aux nuits)
Vaque un dieu entendu
Qui aux démons ignorés nuit...

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 18 septembre 2021 à 12h40

Propos d’un oiseau de passage
----------

Aucun de mes discours n’est porteur d’un message,
Ils vont vers l’horizon, tels des marins perdus ;
Comme je suis venu, je m’en vais sans bagages,
À la terre mon corps bientôt sera rendu.

Aux tavernes jadis vous m’avez entendu,
Vous avez pardonné mon maladroit langage ;
Mais chacun d’entre nous se tait dans son grand âge,
Notre bel enthousiasme est bien redescendu.

Ne me regrette point, tavernière jolie,
Ne sombre pas pour moi dans la mélancolie ;
Mon rouge coeur par toi jamais ne fut blessé.

Le bistrot va fermer, ma soif est abolie,
Je prends congé de toi par des phrases polies ;
Jamais ton souvenir je ne vais délaisser.

[Lien vers ce commentaire]

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