Dans le jeune et frais cimetière
Je suis assis sur une pierre.
Aux arbres s’apaise le bruit
Des oiseaux, car voici la nuit.
Sans vous envier ni vous plaindre,
Je regarde le jour s’éteindre
Sur les tertres de croix semés,
Ô pâles morts, où vous dormez.
Les Stances, 1901
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Déposé par Cochonfucius le 15 février 2014 à 10h43
Livre minéral
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Je parcours la forêt de stèles
Où les épitaphes sont belles.
Je les déchiffre, le temps fuit,
Après le soir s’en vient la nuit.
Le soleil, proche de s’éteindre,
En rouge semble tout repeindre ;
Déjà Morphée vient pour semer
Du rêve en nos coeurs embrumés.