Mallarmé

Poésies, 1899



Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L’Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore
 
Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
Aboli bibelot d’inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s’honore.)
 
Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,
 
Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l’oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 16 juillet 2013 à 10h07

César buvait un coup avec Panoramix ;
Le vin était versé de sa meilleure amphore.
Ils parlaient de potion, de serpes, de folklore,
Du pas de la licorne et du vol du phénix.

Sous le velum orné d’un archéoptéryx,
L’entretien se poursuit, s’affine, s’élabore,
Aidé par le bon vin que leur propose encore
La servante que vêt le tissu des bombyx.

César, admiratif devant un athanor,
Voudrait le reproduire en motif de décor ;
Il goûte une potion que le vieux druide mixe.

Voyez ça, mes amis, ce magicien est fort !
A dit le chef romain, soudain rendu prolixe ;
Regardez ! Mes cheveux ont la couleur de l’or.

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Déposé par tizef le 17 mars 2015 à 11h35

Bien que, farouchement, il honnissât l’onyx 
Et n’en portât jamais, ce fier lampadophore 
Certains soirs de Juillet se prenait pour Phénix 
Après avoir sifflé, cul sec, toute une amphore. 
  
Bien qu’il fut mal armé sur ce point là, son ptyx
Se dressait comme un sceptre énergique et sonore 
Et l’homme allait plonger nuitamment dans le Styx. 
Exploit dont aujourd’hui tout bon nageur s’honore.
  
Il laissait ses flambeaux l’attendre sur la rive. Or 
S’ils agrémentaient un chouïa le décor, 
Ils tapaient sur les nerfs d’une impossible nixe
  
Qui, cherchant le sommeil, vociférait « Encor ? 
Mais que fait la police ? ». Un sphinx au regard fixe 
Opina : « Ce vacarme enfonce un septuor ! » 

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Déposé par Pierrot le 29 avril 2018 à 14h24

Sur son vélocipède aussi noir que l’onyx

et que sa dynamo rendait lampadophore,

il revenait de Nante, impayable Phénix,
après avoir pinté cul sec toute une amphore.

Sous son casque MP3, il écoutait un ptyx

moduler à tue-tête un allégro sonore

où le Loire Gaulois se gaudissait du Styx

avec ces trémolos dont Vassili s’honore.

Le péquin pédalait, apathique au bocage. Or,

approchant Montaigu, il vit dans ce déco
r
le spectacle charmant d’une innocente nixe

qui dormait le cul nu. Le brave en rêve encor.

Mais il n’a pas conclu. Depuis, le regard fixe,

il prétend le contraire au sein d’un septuor.

NB: j’ai sucré le s de Nantes pour pouvoir élider son e muet

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Déposé par Jadis le 14 août 2019 à 21h49

Sic transit
-------------

Il était bien moins vieux qu’un archaeopteryx
Lorsque, battant des bras ainsi qu’un        sémaphore,
Il s’effondra, mourant, sur le tapis, Félix –
J’évoque là, bien sûr, qui, sinon Félix Faure.

Chez lui, sa Marguerite était une idée fixe,
Elle qui l’appelait mon gentil brontosaure ;
Sa légitime était moins gazelle qu’oryx,
Hippotrague africain qui longue corne arbore.

Déjà l’on entendait vaquer les nécrophores
S’apprêtant à livrer son corps aux doryphores
Tandis que s’éclipsait sa belle de Cadix ;

Et dans le phonographe, une voix de ténor
Serinait (phonographe, aujourd’hui tourne-dixes) :
Dis chéri joue-moi-z’en, oui joue moi-z’en encor.

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Déposé par Naguère le 17 août 2019 à 11h25

À la télévision on regardait Mannix ;
Dans les champs on cueillait parfois le doryphore...
C’était la veille enfance au pays d’Obélix,
Prairies d’Argoat et non (de non !) plages d’Armor...

C’était dans des Leclerc et pas des Monoprix
Qu’on s’approvisionnait en Kiri et Fruidor...
On trimait pour à l’an se garantir un fixe...
On tirait les patates, on élevait des porcs...

Chacun son temps jadix...
Chacun sa météore...
Chacun son paradixe
Et se chersant chon ch’Nord...

Et latine, Felix
Horror !

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