Mallarmé

Poésies, 1899



Quand l’ombre menaça de la fatale loi
Tel vieux Rêve, désir et mal de mes vertèbres,
Affligé de périr sous les plafonds funèbres
Il a ployé son aile indubitable en moi.
 
Luxe, ô salle d’ébène où, pour séduire un roi
Se tordent dans leur mort des guirlandes célèbres,
Vous n’êtes qu’un orgueil menti par les ténèbres
Aux yeux du solitaire ébloui de sa foi.
 
Oui, je sais qu’au lointain de cette nuit, la Terre
Jette d’un grand éclat l’insolite mystère,
Sous les siècles hideux qui l’obscurcissent moins.
 
L’espace à soi pareil qu’il s’accroisse ou se nie
Roule dans cet ennui des feux vils pour témoins
Que s’est d’un astre en fête allumé le génie.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 18 octobre 2013 à 10h46


Les tables de la loi (du moins, je le suppose)
Imperceptiblement vinrent dans mon studio.
J’ai mentionné cela dans ma chronique en prose,
Je vais en reparler, même si c’est idiot.

J’ai tenté de capter les lois sur ma radio,
Ou dans un recueil qui de sonnets se compose,
Ou encore, au moyen d’un logiciel audio,
Mais j’ai peur que cela, peut-être, n’indispose

Le grand législateur qui jadis les a faites.
Puis le rhinocéros, une bien sale bête,
A surgi de l’armoire en m’écrasant sous lui.

Je n’ai pas pris cela pour signe de déroute ;
J’ai simplement gravé d’autres lois pour la route,
Celles d’avant étant périmées à minuit.

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Déposé par Jean michel le 30 mai 2015 à 16h27

Très belle analyse

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 3 novembre 2018 à 14h18

Alexius von Arenrath
---------------

Ce fut un bon ermite, enfin, je le suppose,
Passant sa longue vie dans un petit réduit ;
Un moine d’Arenrath nous le raconte en prose,
Je vais en reparler, car il s’est bien conduit.

En tentation, il fut par Lucifer induit,
Mais lui, dont les repas de restes se composent,
Il n’a point dans son coeur de vils desseins produit,
Car suivre la vraie Loi jamais ne l’indispose.

Le grand législateur se recueille, à sa fête,
Il a pu voir en lui l’étoffe d’un prophète ;
Les monstres de l’enfer ont tremblé devant lui.

Il n’eut pas trop de mal pour les mettre en déroute,
Lui qui savait toujours écarter de sa route
Le démon de midi, le démon de minuit.

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Déposé par Malvina le 3 novembre 2018 à 20h48

__L’Amour: une source qui a soif.__ Marie Noël

Ma muse -  

Il neige toujours pas je médite sur toi
Voilà bientôt Noël 1 hiver à l’inverse
Je te vois à l’endroit et ton silence berce
Ma âme dans 1 verre au delà de l’aboi

Tu es comme une intruse invitée sous mon toit
Devinant mon passé la clé que l’on observe
Qu’en est-il du hasard ? Du trouble de la verve ?
Fruit de ces liaisons des secrets que l’on boit

S’il te plait fleur flirtant de ton regard de flamme
Qui me dit de prier à ton égard de femme
Je t’aime je t’aime comme ma dérision

Celle qui tend la main à ma triste infortune
J’ai pris tant de rêves à ma douleur immune
Cet ennui récurrent qui n’est qu’ une allusion



____25/12/2015 pour ma princesse du Mossad ____

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Déposé par Cochonfucius le 9 novembre 2019 à 11h38

Ambiconifère
----------

La croissance du tronc suit une double loi :
Il descend, mais il monte, un arbre, un arbre inverse ;
Ne prenez point cela pour des façons perverses,
Des deux côtés il part, il ne sait pas pourquoi.

À Vincennes, le chêne accueillit un grand roi
Qui plus de sagesse eut que les empereurs perses ;
Mais cet arbre est au bord d’un chemin de traverse,
Jamais un roi n’ira se perdre dans ces bois.

Il n’est point courtisan, cet Ambiconifère,
Le pouvoir monarchique, il n’en a rien à faire ;
La puissance et l’honneur, ça ne va pas bien loin.

Quelques grands chroniqueurs son existence nient,
Dont il n’ont pas trouvé de crédibles témoins ;
Cette incrédulité par notre arbre est bénie.

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