Mallarmé(1842-1898) D’autrеs pоèmеs :Sоnnеt : Ô si сhèrе dе lоin еt prосhе еt blаnсhе, si... Τоmbеаu : Lе nоir rос соurrоuсé quе lа bisе lе rоulе... Sеs purs оnglеs très hаut dédiаnt lеur оnух... Lе viеrgе, lе vivасе еt lе bеl аuјоurd’hui... оu еncоrе :
|
MallarméPages, 1891 ![]()
Un ciel pâle, sur le monde qui finit de décrépitude, va peut-être partir avec les nuages : les lambeaux de la pourpre usée des couchants déteignent dans une rivière dormant à l’horizon submergé de rayons et d’eau. Les arbres s’ennuient ; et, sous leur feuillage blanchi (de la poussière du temps, plutôt que de celle des chemins), monte la maison en toile du Montreur de choses Passées : maint réverbère attend le crépuscule et ravive les visages d’une malheureuse foule, vaincue par la maladie immortelle et le péché des siècles, d’hommes près de leurs chétives complices enceintes des fruits misérables avec lesquels périra la terre. Dans le silence inquiet de tous les yeux suppliant là-bas le soleil qui, sous l’eau, s’enfonce avec le désespoir d’un cri, voici le simple boniment : « Nulle enseigne ne vous régale du spectacle intérieur, car il n’est pas maintenant un peintre capable d’en donner une ombre triste. J’apporte, vivante (et préservée à travers les ans par la science souveraine) une Femme d’autrefois. Quelque folie, originelle et naïve, une extase d’or, je ne sais quoi ! par elle nommé sa chevelure, se ploie avec la grâce des étoffes autour d’un visage qu’éclaire la nudité sanglante de ses lèvres. À la place du vêtement vain, elle a un corps ; et les yeux, semblables aux pierres rares ! ne valent pas ce regard qui sort de sa chair heureuse : des seins levés comme durs d’un lait éternel, la pointe vers le ciel, aux jambes lisses qui gardent le sel de la mer première. » Se rappelant leurs pauvres épouses, chauves, morbides et pleines d’horreur, les maris se pressent : elles aussi par curiosité, mélancoliques, veulent voir.
Quand tous auront contemplé la noble créature, vestige de quelque
époque déjà maudite, les uns indifférents, car ils n’auront pas
eu la force de comprendre, mais d’autres navrés et la paupière
humide de larmes résignées, se regarderont ; tandis que les poëtes
de ces temps, sentant se rallumer des yeux éteints,
s’achemineront vers leur lampe, le cerveau ivre un instant d’une
gloire confuse, hantés du Rythme et dans l’oubli d’exister à une
époque qui survit à la beauté.
|
Mon florilège(Tоuriste) (Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.) Compte lecteurAgoraÉvаluations récеntes☆ ☆ ☆ ☆ ☆Drеlinсоurt : Sur l’Εnfеr Τоulеt : «Се n’еst pаs drôlе dе mоurir...» Αpоllinаirе : Lе Сhаt Τоulеt : «Μоn âmе pаisiblе étаit pаrеillе аutrеfоis...» Hugо : «Εllе étаit déсhаusséе, еllе étаit déсоifféе...» Τоulеt : «Τоutе аllégrеssе а sоn défаut...» Vаlérу : Сhаnsоn à pаrt Сhéniеr : «Ô Μusеs, ассоurеz ; sоlitаirеs divinеs...» Αubigné : Соntrе lа présеnсе réеllе Régniеr : Εn fоrêt Riсhеpin : Lе Сhеmin сrеuх Ρirоn : Οdе à Ρriаpе ☆ ☆ ☆ ☆Rimbаud : Lе Μаl Gоudеаu : Lеs Fоus Du Βеllау : «Εspérеz-vоus quе lа pоstérité...» Évаnturеl : Sоuvеnir Rоllinаt : Lе Сhаssеur еn sоutаnе Dеrèmе : «Μоn еspérаnсе étаit tоmbéе...» Ρоnсhоn : Rоndеl : «Αh ! lа prоmеnаdе ехquisе...» Ρоnсhоn : Сhаnsоn : «Lе јоli vin dе mоn аmi...» Μussеt : Соnsеils à unе Ρаrisiеnnе Vаlérу : Сhаnsоn à pаrt Cоmmеntaires récеntsDe Сосhоnfuсius sur Sur l’Εnfеr (Drеlinсоurt) De Сосhоnfuсius sur Οrdrе аu sоlеil (Sеgаlеn) De Сосhоnfuсius sur Εхpliсаtiоn (Vеrlаinе) De Сhristiаn sur Сrépusсulе dе dimаnсhе d’été (Lаfоrguе) De Сurаrе- sur L’Ιndifférеnt (Sаmаin) De Τhundеrbird sur Αgnus Dеi (Vеrlаinе) De Сurаrе- sur À сеllеs qui plеurеnt (Dеsbоrdеs-Vаlmоrе) De Сurаrе- sur Lа Ρаssаntе (Νеlligаn) De Сhristiаn sur «Lе сhеmin qui mènе аuх étоilеs...» (Αpоllinаirе) De Ιо Kаnааn sur Jоуаu mémоriаl (Sеgаlеn) De Lilith sur «Се fut un Vеndrеdi quе ј’аpеrçus lеs Diеuх...» (Νuуsеmеnt) De Сurаrе_ sur Lе Dоnјоn (Rоllinаt) De Сhristiаn sur Lе Μusiсiеn dе Sаint-Μеrrу (Αpоllinаirе) De Ιо Kаnааn sur «Αh trаîtrе Αmоur, dоnnе-mоi pаiх оu trêvе...» (Rоnsаrd) De Jаdis sur Lе Dоrmеur du vаl (Rimbаud) De Αlаin sur Lа Сhаpеllе аbаndоnnéе (Fоrt) De Βеrgаud Α sur Lеs Gеnêts (Fаbié) De Jаdis sur Lе Rоi dе Τhulé (Νеrvаl) De Jаdis sur «Τоut n’еst plеin iсi-bаs quе dе vаinе аppаrеnсе...» (Vаlléе dеs Βаrrеаuх) De Jеаn Luс ΡRΟFFΙΤ sur Ρrièrе dе соnfidеnсе (Ρéguу) Plus de commentaires...Ce sitePrésеntаtionCоntactSоutien![]() |
![]() |