Oh ! je voudrais pleurer ! pleurer sous la feuillée
Loin des rires humains, loin du chant des oiseaux !
Pleurer... sur qui ? sur ceux dont la vie, effeuillée,
Comme une fleur au vent, vola vers les tombeaux ?...
Non : sur moi. Car c’est moi qui suis le mort, mon ange,
C’est moi dont le cœur froid se revêt d’un linceul !
Moi... qui rêve à l’azur, les deux pieds dans la fange.
J’ai tout perdu, ma pauvre... — Oh ! je voudrais pleurer !
Messe des morts, 1859
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(Tоuriste)
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