François Malherbe

in Le Cabinet satirique, 1618



Çà, çà pour le dessert troussez-moi votre cotte,
Vite, chemise et tout, qu’il n’y demeure rien
Qui me puisse empêcher de reconnaître bien
Du plus haut du nombril jusqu’au bas de la motte.
 
Voyez ce traquenard qui se pique sans botte,
Et me laissez à part tout ce grave maintien,
Suis-je pas votre cœur, êtes-vous pas le mien,
C’est bien avecque moi qu’il faut faire la sotte.
 
— Mon cœur, il est bien vrai, mais vous en prenez trop,
Remettez-vous au pas et quittez ce galop,
— Ma belle, laissez-moi, c’est à vous de vous taire.
 
— Ma foi vous vous gâtez en sortant du repas,
— Belle vous dites vrai, mais se pourrait-il faire
De voir un si beau c.. et ne le f..tre pas ?
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 22 novembre 2012 à 12h11


Quiconque a des questions sur ces mots malherbiens,
J’y répondrai ici (cet auteur me plaît bien).

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Déposé par Esther le 22 novembre 2012 à 13h45

J’ai beaucoup de questions.  Que diraient ces mots en anglais?

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Déposé par Cochonfucius le 22 novembre 2012 à 14h21

(interprétation approximative !)

Well, well, our meal is over, so please, undress quickly,
Off with your petticoat, everything whatever,
Do not prevent my eye from seeing all clearly,
Above belly button, and down under, to pussy.

Here’s to a little trap to  poke without a sword.
And please don’t look so serious, I am your sweetheart
And you are mine, so with me you should be nice and nasty.
   
My love, this may be true, but you are too eager,
You should step quietly, instead of galloping.

My darling, don’t object, all you must do is keep quiet.
   
  But it could be harmful, having just had your dinner.

  My darling, this is true, but can you imagine
  Me to see such a fanny and not to take a fuck ?

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Déposé par Esther le 22 novembre 2012 à 16h33

I thank you Cochonfucius. It’s a wonderful translation. Well this poem is very hot.

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Déposé par Julie le 21 février 2013 à 19h46

C’est quoi le vrai titre de ce poème ?

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Déposé par Cochonfucius le 22 février 2013 à 10h25

Il n’en a pas.

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Déposé par Julie le 26 février 2013 à 12h21

Il faut que je fasse une analyse de ce poème pour mon anthologie en français et je bloque. Pouvez vous m’aidez ? HEEEEEELP!

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Déposé par Cochonfucius le 26 février 2013 à 13h56

Quelques indications :

Cette oeuvre se présente comme une conversation familière entre un personnage masculin et un personnage féminin, vers la fin d’un repas.

Le personnage masculin, dans les deux quatrains du sonnet, développe deux demandes (qui seront d’ailleurs satisfaites): au premier quatrain, il demande le déshabillage du personnage féminin; au deuxième quatrain, il émet le souhait qu’il y ait entre eux des rapports intimes, ainsi que l’y autorisent les liens affectifs existants.

Aux deux premiers vers du premier tercet, le personnage féminin donne un conseil de modération, qu’au troisième vers le personnage masculin qualifie de non pertinent.

Le premier vers du second tercet est une tentative de justification de ce même conseil, invoquant un danger en rapport avec les fonctions digestives, qui devraient s’effectuer dans le calme. Le personnage masculin expose alors sa propre justification, faisant fi d’une telle contingence, et rappelant un principe universel, selon lequel le surgissement du désir est nécessairement suivi d’actes visant à le satisfaire.

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Déposé par Julie le 2 mars 2013 à 21h45

merci beaucoup, ca me servira :)

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Déposé par Cochonfucius le 5 avril 2022 à 12h14

Improbable idylle
--------

Parsifal a séduit la reine des marmottes,
Je peux vous assurer que cela n’est pas rien ;
Mais ce grand chevalier, c’est un homme de bien,
Car devant toute épreuve, il est droit dans ses bottes.

Sa Majesté l’estime et d’un duché le dote,
Ainsi que d’un anneau venu des temps anciens ;
Elle place en ses mains tout l’or qu’elle détient,
Mais aussi les vaisseaux les plus grands de sa flotte.

Le bouffon dit alors qu’elle en fait un peu trop,
Car ce duc est issu d’un banal hobereau ;
Elle ordonne à ce clown de bien vouloir se taire.

Un jongleur en plaisante au moment du repas,
Mais il est rembarré par un vieux  dignitaire
Qui dit « C’est notre Reine, alors, n’y touchons pas. »

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Déposé par Cochonfucius le 24 avril 2023 à 10h51

Manoir flottant
------------

C’est un palais qui flotte,
Il est presque aérien ;
Neptune l’aime bien,
Le barreur est son pote.

J’entends les claires notes
D’un psaume très ancien ;
Avec ses musiciens
La sirène fricote.

Par temps clair, par temps gros,
Nous voguons sans accroc ;
Lointaines sont les terres.

Guidée par le compas,
Cette nef solitaire
Glisse, et ne se perd pas.

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