Ce qu’en veillant je n’osai de ma vie
Feindre ou penser à mon entendement,
M’est advenu dormant profondément,
Malgré le temps, mon étoile et l’envie ;
Si qu’à présent ma plainte poursuivie,
Mon dur travail et mon âpre tourment
Sont effacés, et libéralement
Je remets tout à ma chaste ennemie.
Bien je voudrais que le ciel eût daigné
Faire éternel mon sommeil éloigné,
Pour bienheurer plus longuement mon âme,
Ou, si par mort tel plaisir on acquiert,
Mourir soudain, ainsi que le requiert
L’heureux jouir d’une tant belle dame.
Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 30 juillet 2015 à 11h31
Aigles de jadis et naguère
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D’aigle héraldique, honorable est la vie,
On se confie à notre entendement,
On nous respecte aussi, profondément,
Bien des oiseaux nous portent de l’envie.
De prédateur, reine n’est poursuivie ;
Sa Majesté s’épargne les tourments
Dont d’autres gens sont taxés lourdement,
Par l’adversaire, ou la foule ennemie.
D’aigle ou de reine un statut l’on acquiert
Si le destin, par chance, le requiert ;
N’en rien avoir n’entraîne pas de blâme.
Aigle serais, si tu l’eusses daigné ;
Ton caractère était plus résigné,
C’est d’un moineau que tu arbores l’âme.
Déposé par Cochonfucius le 14 février 2019 à 12h06
Arbre du capitaine
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À Moulinsart est un arbre de vie ;
Car Tournesol, par son entendement,
À le greffer réussit grandement,
Cher professeur ! Le monde nous l’envie.
Toute sagesse est par lui poursuivie ;
Il peut veiller sans craindre les tourments,
Ce grand chercheur, ce héros de roman,
Cet inventeur, ce maître en alchimie.
Vivant ainsi, le don que l’on acquiert
Pourra fleurir si la vie le requiert ;
Les découvreurs ne craignent point le blâme.
De longs traités furent par lui signés
Où sont de beaux résultats consignés,
Dedans lesquels est un peu de son âme.