Lautréamont(1846-1870) D’autrеs pоèmеs :Lеs gémissеmеnts pоétiquеs dе се sièсlе... Ιl у еn а qui éсrivеnt pоur rесhеrсhеr lеs аpplаudissеmеnts humаins... J’étаblirаi dаns quеlquеs lignеs соmmеnt Μаldоrоr... Lесtеur, с’еst pеut-êtrе lа hаinе quе tu vеuх quе ј’invоquе... Ρlût аu сiеl quе lе lесtеur... Lеs mаgаsins dе lа ruе Viviеnnе... Αvаnt d’еntrеr еn mаtièrе, је trоuvе stupidе... оu еncоrе :J’аi vu, pеndаnt tоutе mа viе... Jе сhеrсhаis unе âmе qui mе rеssеmblât... Unе pоtеnсе s’élеvаit sur lе sоl... Сеlui qui nе sаit pаs plеurеr...
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LautréamontLes Chants de Maldoror, 1869 FIN DU PREMIER CHANT
![]() Chant deuxième
Où est-il passé ce premier chant de Maldoror, depuis que sa bouche,
pleine des feuilles de la belladone, le laissa échapper, à travers les
royaumes de la colère, dans un moment de réflexion ? Où est passé ce
chant... On ne le sait pas au juste. Ce ne sont pas les arbres, ni les
vents qui l’ont gardé. Et la morale, qui passait en cet endroit, ne
présageant pas qu’elle avait, dans ces pages incandescentes, un
défenseur énergique, l’a vu se diriger, d’un pas ferme et droit, vers
les recoins obscurs et les fibres secrètes des consciences. Ce qui est
du moins acquis à la science, c’est que, depuis ce temps, l’homme, à la
figure de crapaud, ne se reconnaît plus lui-même, et tombe souvent dans
des accès de fureur qui le font ressembler à une bête des bois. Ce n’est
pas sa faute. Dans tous les temps, il avait cru, les paupières ployant
sous les résédas de la modestie, qu’il n’était composé que de bien et
d’une quantité minime de mal. Brusquement je lui appris, en découvrant
au plein jour son cœur et ses trames, qu’au contraire il n’est composé
que de mal, et d’une quantité minime de bien que les législateurs ont de
la peine à ne pas laisser évaporer. Je voudrais qu’il ne ressente pas,
moi, qui ne lui apprends rien de nouveau, une honte éternelle pour mes
amères vérités ; mais, la réalisation de ce souhait ne serait pas
conforme aux lois de la nature. En effet, j’arrache le masque à sa
figure traîtresse et pleine de boue, et je fais tomber un à un, comme
des boules d’ivoire sur un bassin d’argent, les mensonges sublimes avec
lesquels il se trompe lui-même : il est alors compréhensible qu’il
n’ordonne pas au calme d’imposer les mains sur son visage, même quand la
raison disperse les ténèbres de l’orgueil. C’est pourquoi, le héros que
je mets en scène s’est attiré une haine irréconciliable, en attaquant
l’humanité, qui se croyait invulnérable, par la brèche d’absurdes
tirades philanthropiques ; elles sont entassées, comme des grains de
sable, dans ses livres, dont je suis quelquefois sur le point, quand la
raison m’abandonne, d’estimer le comique si cocasse, mais ennuyant. Il
l’avait prévu. Il ne suffit pas de sculpter la statue de la bonté sur le
fronton des parchemins que contiennent les bibliothèques. Ô être humain !
te voilà, maintenant, nu comme un ver, en présence de mon glaive de
diamant ! Abandonne ta méthode ; il n’est plus temps de faire
l’orgueilleux : j’élance vers toi ma prière, dans l’attitude de la
prosternation. Il y a quelqu’un qui observe les moindres mouvements
de ta coupable vie ; tu es enveloppé par les réseaux subtils de sa
perspicacité acharnée. Ne te fie pas à lui, quand il tourne les reins ;
car, il te regarde ; ne te fie pas à lui, quand il ferme les yeux ; car,
il te regarde encore. Il est difficile de supposer que, touchant les
ruses et la méchanceté, ta redoutable résolution soit de surpasser
l’enfant de mon imagination. Ses moindres coups portent. Avec des
précautions, il est possible d’apprendre à celui qui croit l’ignorer
que les loups et les brigands ne se dévorent pas entre eux : ce n’est
peut-être pas leur coutume. Par conséquent, remets sans peur, entre ses
mains, le soin de ton existence : il la conduira d’une manière qu’il
connaît. Ne crois pas à l’intention qu’il fait reluire au soleil de te
corriger ; car, tu l’intéresses médiocrement, pour ne pas dire moins ;
encore n’approchè-je pas, de la vérité totale, la bienveillante mesure
de ma vérification. Mais, c’est qu’il aime à te faire du mal, dans la
légitime persuasion que tu deviennes aussi méchant que lui, et que tu
l’accompagnes dans le gouffre béant de l’enfer, quand cette heure sonnera.
Sa place est depuis longtemps marquée, à l’endroit où l’on remarque une
potence en fer, à laquelle sont suspendus des chaînes et des carcans.
Quand la destinée l’y portera, le funèbre entonnoir n’aura jamais goûté
de proie plus savoureuse, ni lui contemplé de demeure plus convenable.
Il me semble que je parle d’une manière intentionnellement paternelle,
et que l’humanité n’a pas le droit de se plaindre.
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