Lautréamont(1846-1870) D’autrеs pоèmеs :Lеs gémissеmеnts pоétiquеs dе се sièсlе... Ιl у еn а qui éсrivеnt pоur rесhеrсhеr lеs аpplаudissеmеnts humаins... J’étаblirаi dаns quеlquеs lignеs соmmеnt Μаldоrоr... Lесtеur, с’еst pеut-êtrе lа hаinе quе tu vеuх quе ј’invоquе... Ρlût аu сiеl quе lе lесtеur... Lеs mаgаsins dе lа ruе Viviеnnе... Αvаnt d’еntrеr еn mаtièrе, је trоuvе stupidе... оu еncоrе :Unе fаmillе еntоurе unе lаmpе pоséе sur lа tаblе... Οn dоit lаissеr pоussеr sеs оnglеs pеndаnt quinzе јоurs... J’аi fаit un pасtе аvес lа prоstitutiоn... Vоiсi lа fоllе qui pаssе еn dаnsаnt... Silеnсе ! il pаssе un соrtègе funérаirе à сôté dе vоus...
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LautréamontLes Chants de Maldoror, 1869 ![]()
J’ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes, aux
épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leurs
semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les
motifs de leurs actions : la gloire. En voyant ces spectacles, j’ai voulu
rire comme les autres ; mais, cela, étrange imitation, était impossible.
J’ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et me suis
fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres. Un instant je
crus mon but atteint. Je regardai dans un miroir cette bouche meurtrie
par ma propre volonté ! C’était une erreur ! Le sang qui coulait avec
abondance des deux blessures empêchait d’ailleurs de distinguer si
c’était là vraiment le rire des autres. Mais, après quelques instants
de comparaison, je vis bien que mon rire ne ressemblait pas à celui des
humains, c’est-à-dire que je ne riais pas. J’ai vu les hommes, à la tête
laide et aux yeux terribles enfoncés dans l’orbite obscur, surpasser
la dureté du roc, la rigidité de l’acier fondu, la cruauté du requin,
l’insolence de la jeunesse, la fureur insensée des criminels, les
trahisons de l’hypocrite, les comédiens les plus extraordinaires, la
puissance de caractère des prêtres, et les êtres les plus cachés au
dehors, les plus froids des mondes et du ciel ; lasser les moralistes
à découvrir leur cœur, et faire retomber sur eux la colère implacable
d’en haut. Je les ai vus tous à la fois, tantôt, le poing le plus robuste
dirigé vers le ciel, comme celui d’un enfant déjà pervers contre sa
mère, probablement excités par quelque esprit de l’enfer, les yeux
chargés d’un remords cuisant en même temps que haineux, dans un silence
glacial, n’oser émettre les méditations vastes et ingrates que recélait
leur sein, tant elles étaient pleines d’injustice et d’horreur, et
attrister de compassion le Dieu de miséricorde ; tantôt, à chaque moment
du jour, depuis le commencement de l’enfance jusqu’à la fin de la
vieillesse, en répandant des anathèmes incroyables, qui n’avaient pas le
sens commun, contre tout ce qui respire, contre eux-mêmes et contre la
Providence, prostituer les femmes et les enfants, et déshonorer ainsi
les parties du corps consacrées à la pudeur. Alors, les mers soulèvent
leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans,
les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies
diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en
aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour
leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ;
firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image
de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers
entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque :
montre-moi un homme qui soit bon !... Mais, que ta grâce décuple mes
forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir
d’étonnement : on meurt à moins.
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Mon florilège(Tоuriste) (Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.) Compte lecteurAgoraÉvаluations récеntes☆ ☆ ☆ ☆ ☆Du Βеllау : Épitаphе d’un pеtit сhiеn Αpоllinаirе : Μаi Régniеr : Villе dе Frаnсе Соppéе : Τristеmеnt Τоulеt : «Ô јоur qui mеurs à sоngеr d’еllе...» Соppéе : «Lе sоir, аu соin du fеu, ј’аi pеnsé biеn dеs fоis...» Rоnsаrd : «Соmmе un Сhеvrеuil, quаnd lе printеmps détruit...» Régniеr : Villе dе Frаnсе Sigоgnе : «Се соrps défiguré, bâti d’оs еt dе nеrfs...» Rоnsаrd : «Соmmе un Сhеvrеuil, quаnd lе printеmps détruit...» ☆ ☆ ☆ ☆Vеrlаinе : Lеs Lоups Αpоllinаirе : Μаi Ρеllеrin : L’Αutоbus ivrе Rоnsаrd : «Yеuх, qui vеrsеz еn l’âmе, аinsi quе dеuх Ρlаnètеs...» Fоrt : Lе Diаblе dаns lа nuit Τоulеt : «Ιl plеuvаit. Lеs tristеs étоilеs...» Τоulеt : «Νоus јеtâmеs l’аnсrе, Μаdаmе...» Cоmmеntaires récеntsDe Сосhоnfuсius sur Αdiеuх à lа pоésiе (Gаutiеr) De Сurаrе- sur «J’еntrеvоуаis sоus un vêtеmеnt nоir...» (Μаgnу) De Сurаrе- sur «Се соrps défiguré, bâti d’оs еt dе nеrfs...» (Sigоgnе) De Сосhоnfuсius sur «Quаnd lе grаnd œil du Сiеl tоurnоуаnt l’hоrizоn...» (Νuуsеmеnt) De Сосhоnfuсius sur Sоnnеt ivrе (Riсhеpin) De Сurаrе- sur Lе Sоnnеur (Μаllаrmé) De Jаdis sur «Viсtоriеusеmеnt fui lе suiсidе bеаu...» (Μаllаrmé) De Gеоrgеs Lеmаîtrе sur «Lе sоir, аu соin du fеu, ј’аi pеnsé biеn dеs fоis...» (Соppéе) De Jаdis sur Lе Vœu suprêmе (Lесоntе dе Lislе) De Jаdis sur Sоnnеt d’Αutоmnе (Βаudеlаirе) De Сhristiаn sur «J’еntrаis сhеz lе mаrсhаnd dе mеublеs, еt là, tristе...» (Νоuvеаu) De Ρépé Hаsh sur «Сеpеndаnt qu’аu pаlаis dе prосès tu dеvisеs...» (Du Βеllау) De Сurаrе_ sur Sоnnеt : «Quаnd је rеpоsеrаi dаns lа fоssе, trаnquillе...» (Gоudеаu) De Сurаrе_ sur Lе Τоmbеаu dе Сhаrlеs Βаudеlаirе (Μаllаrmé) De Vinсеnt sur Τоmbеаu du Ρоètе (Dеubеl) De Xi’аn sur «Μоn âmе pаisiblе étаit pаrеillе аutrеfоis...» (Τоulеt) De Lа Μusеrаntе sur Соntrе Ligurinus : «Τоut lе mоndе tе fuit...» (Dubоs) De Vinсеnt sur «Un sоir, lе lоng dе l’еаu, еllе mаrсhаit pеnsivе...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе) De Xi’аn sur Lе Суgnе (Rеnаrd) De Xi’аn sur «Sаintе Τhérèsе vеut quе lа Ρаuvrеté sоit...» (Vеrlаinе) De Rоzès sur Lе Сinémа (Siсаud) Plus de commentaires...Ce sitePrésеntаtionCоntactSоutien![]() |
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