Baise m’encor, rebaise-moi et baise :
Donne m’en un de tes plus savoureux,
Donne m’en un de tes plus amoureux :
Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise.
Las, te plains-tu ? çà que ce mal j’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereux.
Ainsi mêlant nos baisers tant heureux
Jouissons-nous l’un de l’autre à notre aise.
Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soi et son ami vivra.
Permets m’Amour penser quelque folie :
Toujours suis mal, vivant discrètement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moi ne fais quelque saillie.
Commentaire (s)
Déposé par Jadis le 25 avril 2020 à 10h21
Ce n’est pas pour les gros, les joufflus, les obèses, Comme l’ami Brassens, j’en suis navré pour eux ; Mais pour être acrobate, on se doit rigoureux, Pas question d’être gras, ni de sucrer les fraises.
Non, pour virevolter et briller au trapèze, Il faut être léger, gracile, et pas peureux ; Car le saut sans filet, ma foi c’est dangereux, Surtout quand dans le mois, la date c’est le treize.
Je repense au hasard fatal qui me livra Au morne désespoir, et me désenivra : Ah ! que l’étoile était rayonnante et jolie !
Quand elle a chu, un soir, dans le miroitement Ultime de son mince et radieux vêtement, La star du chapiteau a fini en bouillie.