Le cœur brûlé par tous les tabacs de la terre
Et mal guéri d’amours nocives et d’alcools,
Je ne désire plus qu’un endroit solitaire
Pour finir mes vieux jours, paisible et sans faux-col,
Le long des quais déserts d’un petit port marchand
Où j’attendrai la mort avec une âme sage,
En voyant, chaque soir, s’endormir au couchant
Le soleil, à travers des mâts et des cordages.
L'Horizon chimérique, 1920
Commentaire (s)
Déposé par Jadis le 19 septembre 2019 à 15h51
A me voir, on s’enquiert souvent de mes artères :
Sors-je de l’hôpital, ou peut-être de taule ?
Il est vrai que je prends quelque peu la poussière,
Souvent l’on me confond avec un punching-ball.
Mon être falot n’est pourtant pas bien méchant ;
Mais comme constamment mes humbles gribouillages
N’attirent que lazzi, tous s’en contrefichant,
Ma bonne volonté parfois se décourage.