Le Marinier qui plus agité n’erre
Parmi les flots, ses longs périls dira :
Le vieil Gendarme en repos déduira
L’ire, et les maux, d’une effroyable guerre.
Celui qui fend d’un soc aigu la terre
À bœufs couplés, des champs devisera :
De ses Taureaux, et Brebis parlera,
Cil qui les garde, et repus les enserre.
Moi qui ne suis, en courant ce danger,
Pilot, Soldat, Laboureur, ni Berger,
Mon seul émoi plaintivement je chante.
Sur chacun d’eux je gagne encor ce fruit :
Car, en chantant, sous mes chansons j’enchante
L’ennui que j’ai pour l’aise qui me fuit.
La Jeunesse
Commentaire (s)
Déposé par Jadis le 13 décembre 2019 à 14h10
En parcourant ces ruines millénaires,
On reconnaît la chambre où délira
Maint beau seigneur, que peste ou choléra
Y terrassa férocement naguère.
Les souterrains sont baignés de mystère ;
Dans leur pénombre, on imaginera
Les ossements grignotés par les rats
D’un malheureux et antique adversaire.
On pourrait bien, au fond du potager,
Se voir coursé par un chien enragé
Ou poursuivi par des bêtes méchantes.
Et quel est donc, au loin, ce triste bruit ?
Lugubrement, quelque part se lamente
Un astronome hirsute au fond d’un puits.