Jean de La Ceppède



 
Voici l’homme, ô mes yeux, quel objet déplorable !
La honte, le veiller, la faute d’aliment,
Les douleurs, et le sang perdu si largement
L’ont bien tant déformé qu’il n’est plus désirable.
 
Ces cheveux (l’ornement de son chef vénérable)
Sanglantés, hérissés, par ce couronnement,
Embrouillés dans ces joncs, servent indignement
À son test ulcéré d’une haie exécrable.
 
Ces yeux (tantôt si beaux) rebattus, renfoncés,
Resalis, sont, hélas ! deux soleils éclipsés,
Le corail de sa bouche est ores jaune pâle.
 
Les roses et les lys de son teint sont flétris :
Le reste de son corps est de couleur d’opale,
Tant de la tête aux pieds ses membres sont meurtris.
 



Commentaire (s)
Déposé par Pochtronfuculs le 19 janvier 2019 à 17h19

1 pochtron sans scrupule, en tout point déplorable,
Aux grands auteurs ravit les sacrés ornements ;
Aucun mot n’est blessant, mais, voilà... bonnement :
L’encéphale esquinté fait des vers exécrables !

Au comble du burlesque, il nous pond une fable
Redondante d’emphase et de gais sentiments ;
Entre tant d’ânimots, se côtoient aisément :
Ambicoq et dahu, qui dansent sur les tables !

Paons, pintades, dindons, foufous gallinacés,
Supportent sans fléchir (jamais n’étant lassés)
Galéjades rimées et sonnets à 2 balles

En ces temps rigoureux où les ploucs dénutris
Ont des rassasiements pervers et cannibales,
Dans de riches déserts leurs esprits sont pétris __

___ 19/01/2019

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Déposé par MadameConnasse le 19 janvier 2019 à 20h24


Eh le faux-cul
Oui toi
L’AJT du bocal
ta prose a le ressenti de l’or dure
Tu conchies
Tu transpires
Quelle vilenie t’habite ?
Ô je sais
Si ce n’est toi c’est ta lâche folie
qui l’emporte !
Si tu as des couilles !
Fais-toi connaître
Et si tu es jaloux de Cochon
Ravale tes vers
Et cours vite en enfer !
C-

(Christian vire-moi ce connard - S’il te plait  
Ou alors je n’ai rien compris à la jouxte qui se joue -
File-moi son Ip on lui envoie le mot sad ! )

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Déposé par Christian le 20 janvier 2019 à 10h27

La satire est trop rare en poésie de nos jours pour que la participation de Pochtron soit censurée, chère Brigitte, à moins que Je-m’en-bas-les-tistes insiste...

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Déposé par Curare- le 20 janvier 2019 à 12h23

Après tout tu as raison Christian,

Laissons-le sortir sa fange . .

Curare- est en mode lionne
pour le lion qui est l’élu de son âme
Laissons baver le satyre crapaud -

Merci pour ta réponse qui tempère . .

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Déposé par Jadis le 29 février 2020 à 17h18


Sa conversation est toujours mémorable,
On l’écoute causer avec ravissement.        
Certes, quant au détail de ses accouplements,
Un mutisme prudent lui paraît préférable.

Il dégage pourtant un charme incomparable ;
On admire son port et son déhanchement ;
Il a glané chez les poètes allemands
Des vers majestueux, des pensées admirables

Qu’il cite mal, avec un accent prononcé
(Ne le lui dites pas, il pourrait se vexer) ;
Sa blanche main se veut quasi épiscopale.

Se nomme-t-il Gontran, Malcolm ou Dimitri ?
En tout cas ce dandy, nouveau Sardanapale,
Vous glisse obligeamment qu’il est de la « gentry ».

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Déposé par Cochonfucius le 1er décembre 2022 à 11h38

Manoir délabré
----------

De l’antique manoir est l’état déplorable,
Il y règne, de plus, le manque d’aliments ;
Cependant les cafards y courent hardiment,
Attendant, ans faiblir, des temps plus favorables.

Jadis vécurent là des hommes vénérables,
Et leur deuil, à présent, nous portons tristement ;
Leurs tombes, respectant un strict alignement,
Forment un rang  modeste, à l’ombre des érables.
 
L’eau du ciel s’introduit par les toits défoncés,
Le soleil jette un oeil par les planchers percés ;
En la chambre du fond vit un fantôme pâle.
 
Un survivant, qui songe à ce passé flétri,
Arpente vainement la pièce principale ;
Il n’est nul souvenir dont il ne soit meurtri.

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Déposé par Cochonfucius le 1er décembre 2022 à 11h39

Manoir délabré
----------

De l’antique manoir est l’état déplorable,
Il y règne, de plus, le manque d’aliments ;
Cependant les cafards y courent hardiment,
Attendant, ans faiblir, des temps plus favorables.

Jadis vécurent là des hommes vénérables,
Et leur deuil, à présent, nous portons tristement ;
Leurs tombes, respectant un strict alignement,
Forment un rang  modeste, à l’ombre des érables.
 
L’eau du ciel s’introduit par les toits défoncés,
Le soleil jette un oeil par les planchers percés ;
En la chambre du fond vit un fantôme pâle.
 
Un survivant, qui songe à ce passé flétri,
Arpente vainement la pièce principale ;
Il n’est nul souvenir dont il ne soit meurtri.

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