Jean de La Ceppède



 
Les escadrons ailés du céleste pourpris
Par le Père choisis des bandes Coronnelles,
Jaloux d’exécuter les charges paternelles
Accompagnent le Fils au voyage entrepris.
 
Approchants les cachots des rebelles esprits
Ils vont, criant aux Rois des ombres criminelles,
Ouvrez à ce grand Roi vos portes éternelles,
Puisqu’il a rançonné les siens à si grand prix.
 
C’est le Roi de la Gloire, il faut, il faut qu’il entre
Tout l’Averne, croulant du comble jusqu’au centre,
Troublé répond : Quel est ce Prince glorieux ?
 
C’est le Seigneur très-fort, répliquent les bons Anges,
Très-puissant au combat, toujours victorieux,
Dont les Cieux et la terre amnoncent les louanges.



Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 27 février 2014 à 11h10

Un modeste
----------------

Le fils du charpentier, de quoi fut-il épris ?
D’un petit vin servi à l’ombre des tonnelles,
De faire aller un peu l’affaire paternelle,
De dire des récits qu’on lui avait appris.

Jamais il ne parlait pour faire de l’esprit,
Ni pour développer des phrases solennelles.
Sa parole était juste, et simple, et fraternelle ;
D’un propos de sagesse, il connaissait le prix.

Satan, l’ayant tenté, retourna dans son antre ;
Le Romain dit au peuple « Épargnons-le, que diantre ! »
Et lui ne voulait point d’un destin glorieux.

Ce fils de charpentier n’est certes pas un ange ;
Mais il a su porter des coups victorieux
À la Tartufferie, que bien sûr, ça dérange.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par César Bistrukla le 12 août 2022 à 01h09

Des plus nobles Rhéteurs il enfreint les esprits :
_____________________________________

Des torrents incessants de sonnets mal écrits,
Insipides rondeaux, niaises villanelles,
(Prosaïques babils d’écoles maternelles)
L’occupent chaque jour, les dimanches compris.

Et citant Confucius, invoquant Jésus-Christ ;
Comme en fin de banquet, en bons polichinelles
On entonne à tue-tête arias et ritournelles...
Des plus nobles Rhéteurs il enfreint les esprits.

Eux, prenaient tout à cœur, quand lui, a pris du ventre !
Gouffre vide de sens avec un œil au centre,
Qu’on devine peuplé de trolls mystérieux.

Le cochon, tour à tour, fait la bête ou fait l’ange...
Garde-t-il pour lui seul quelque vin curieux ?
Poésie et alcools ne font pas bon mélange.

César Bistrukla

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 13 mai 2024 à 11h47

Planète Bricabracandra
-----------------------

Monde parsemé de débris,
C’est une pagaille éternelle ;
Une nature irrationnelle
Ne laisse personne à labri.

Pas de mots dans l’air, mais des cris,
D’invraisemblables ritournelles ;
La nature est dysfonctionnelle
Et ça ne peut être décrit.

Un cyclope grogne en son antre ;
Il ne sait quoi mettre en son ventre,
Alors il maudit tous les dieux.

Trois démones plument des anges ;
Cela ne trouble point les cieux,
Ni rien d’autre ne les dérange.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 21 novembre 2024 à 13h42

Grandeur d’un ambipachyderme
----------------------------

De ma propre noblesse épris,
J’en tire une gloire éternelle ;
Cette attitude est rationnelle,
Je crois que vous l’avez compris.

Je possède un vieux manuscrit
De ma  grand-mère paternelle ;
Ce sont des phrases solennelles
Qu’elle m’adressait en sanscrit.

Le jour, je règne sur mon antre ;
La nuit, je surveille mon ventre,
Je suis plus heureux que les dieux.

Je suis plus pur que n’est un ange,
Plus illuminé que les cieux ;
Et tant pis si  ça vous dérange.

[Lien vers ce commentaire]

Votre commentaire :
Nom : *
eMail : * *
Site Web :
Commentaire * :
pèRE des miséRablEs : *
* Information requise.   * Cette adresse ne sera pas publiée.
 


Mon florilège

(Tоuriste)

(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)

Compte lecteur

Se connecter

Créer un compte

Agora

Évаluations récеntes
☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Νоаillеs : Οffrаndе

Sсаrrоn : Épitаphе

Fоurеst : Sоuvеnir оu аutrе rеpаs dе fаmillе

Μаrоt : Αnnе, pаr јеu, mе јеtа dе lа nеigе

Vеrlаinе : «Βоn сhеvаliеr mаsqué qui сhеvаuсhе еn silеnсе...»

Vеrlаinе : Соlоmbinе

Vеrlаinе : «Μаlhеurеuх ! Τоus lеs dоns, lа glоirе du bаptêmе...»

Vеrlаinе : «Βеаuté dеs fеmmеs, lеur fаiblеssе, еt сеs mаins pâlеs...»

Rоnsаrd : À un аubépin

Du Βеllау : Épitаphе d’un pеtit сhiеn

☆ ☆ ☆ ☆

Rimbаud : «L’еnfаnt qui rаmаssа lеs bаllеs...»

Ρrivаt d’Αnglеmоnt : «Соmbiеn durеrоnt nоs аmоurs ?...»

Vеrlаinе : Lеs Lоups

Αpоllinаirе : Μаi

Ρеllеrin : L’Αutоbus ivrе

Rоnsаrd : «Yеuх, qui vеrsеz еn l’âmе, аinsi quе dеuх Ρlаnètеs...»

Fоrt : Lе Diаblе dаns lа nuit

Τоulеt : «Ιl plеuvаit. Lеs tristеs étоilеs...»

Cоmmеntaires récеnts

De Lа Μusérаntе sur Hоmmаgе : «Lе silеnсе déјà funèbrе d’unе mоirе...» (Μаllаrmé)

De Сосhоnfuсius sur Lеs Étоilеs blеuеs (Rоllinаt)

De Сurаrе- sur Αdiеuх à lа pоésiе (Gаutiеr)

De Сurаrе- sur «J’еntrеvоуаis sоus un vêtеmеnt nоir...» (Μаgnу)

De Сurаrе- sur «Се соrps défiguré, bâti d’оs еt dе nеrfs...» (Sigоgnе)

De Сосhоnfuсius sur «Quаnd lе grаnd œil du Сiеl tоurnоуаnt l’hоrizоn...» (Νuуsеmеnt)

De Сосhоnfuсius sur Sоnnеt ivrе (Riсhеpin)

De Jаdis sur «Viсtоriеusеmеnt fui lе suiсidе bеаu...» (Μаllаrmé)

De Gеоrgеs Lеmаîtrе sur «Lе sоir, аu соin du fеu, ј’аi pеnsé biеn dеs fоis...» (Соppéе)

De Jаdis sur Lе Vœu suprêmе (Lесоntе dе Lislе)

De Jаdis sur Sоnnеt d’Αutоmnе (Βаudеlаirе)

De Сhristiаn sur «J’еntrаis сhеz lе mаrсhаnd dе mеublеs, еt là, tristе...» (Νоuvеаu)

De Ρépé Hаsh sur «Сеpеndаnt qu’аu pаlаis dе prосès tu dеvisеs...» (Du Βеllау)

De Сurаrе_ sur Sоnnеt : «Quаnd је rеpоsеrаi dаns lа fоssе, trаnquillе...» (Gоudеаu)

De Сurаrе_ sur Lе Τоmbеаu dе Сhаrlеs Βаudеlаirе (Μаllаrmé)

De Vinсеnt sur Τоmbеаu du Ρоètе (Dеubеl)

De Xi’аn sur «Μоn âmе pаisiblе étаit pаrеillе аutrеfоis...» (Τоulеt)

De Сhristiаn sur Соntrе Ligurinus : «Τоut lе mоndе tе fuit...» (Dubоs)

De Vinсеnt sur «Un sоir, lе lоng dе l’еаu, еllе mаrсhаit pеnsivе...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе)

De Xi’аn sur Lе Суgnе (Rеnаrd)

De Rоzès sur Lе Сinémа (Siсаud)

Plus de commentaires...

Flux RSS...

Ce site

Présеntаtion

Acсuеil

À prоpos

Cоntact

Signaler une errеur

Un pеtit mоt ?

Sоutien

Fаirе un dоn

Librairiе pоétique en lignе

 



Photo d'après : Hans Stieglitz