Étienne Jodelle



 
J’aime le vert laurier, dont l’hiver ni la glace
N’effacent la verdeur en tout victorieuse,
Montrant l’éternité à jamais bien heureuse
Que le temps, ni la mort ne change ni efface.
 
J’aime du houx aussi la toujours verte face,
Les poignants aiguillons de sa feuille épineuse :
J’aime le lierre aussi, et sa branche amoureuse
Qui le chêne ou le mur étroitement embrasse.
 
J’aime bien tous ces trois, qui toujours verts ressemblent
Aux pensers immortels, qui dedans moi s’assemblent,
De toi que nuit et jour idolâtre, j’adore :
 
Mais ma plaie, et pointure, et le Nœud qui me serre,
Est plus verte, et poignante, et plus étroit encore
Que n’est le vert laurier, ni le houx, ni le lierre.
 



Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 21 janvier 2015 à 16h02

Dans l’azur
-----------

Le pluvian boréal chante au pays de glace :
L’accompagne, le soir, la harpe du sorcier.
La grenouille polaire arpente le glacier
Ainsi que la banquise, où légère est sa trace.

Dès que ce batracien montre sa verte face,
Un arctique fantôme, enfourchant son coursier,
L’accompagne au troquet où ils vont apprécier
Un thé du Kamtchatka dans une grande tasse.

En ces terres du Nord, les instants se ressemblent ;
Dans les mêmes endroits, les mêmes gens s’assemblent,
Disant assidûment du mal des dirigeants.

Le mur de la taverne est vierge de verdure :
Elle ne saurait vivre à ces températures ;
Les ours dansent au loin, sous la lune d’argent.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 8 janvier 2020 à 09h38

La mort d’Orphée
-----------------------

Orphée errait sans but, son cœur était de glace,
Nul son n’effleurait plus sa lyre silencieuse :
Hélas pour Eurydice, amante malheureuse !
Mais comme un poulailler qui caquette et jacasse,

Voici que fond sur lui un troupeau de grognasses :
L’une déjà, plus folle ou plus audacieuse,
Ne pouvant contenir ses ardeurs amoureuses,
Se suspend à son cou, violemment l’embrasse.

Les Bacchantes en rut, ou ce qui leur ressemble,
Hurlant, vociférant, en cohortes s’assemblent,
Le malheureux, rompu, à genoux les implore.

Le bataillon femelle extrêmement le serre,
C’est en vain qu’il repousse à grand mal ces pécores :

La grosse qui le tient, c’est la grosse crémière.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 8 janvier 2020 à 09h40

Pardon, Gérard ! Je ne le ferai plus.

[Lien vers ce commentaire]

Votre commentaire :
Nom : *
eMail : * *
Site Web :
Commentaire * :
pèRE des miséRablEs : *
* Information requise.   * Cette adresse ne sera pas publiée.
 


Mon florilège

(Tоuriste)

(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)

Compte lecteur

Se connecter

Créer un compte

Agora

Évаluations récеntes
☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Lа Fоntаinе : Lа Сigаlе еt lа Fоurmi

Βоilеаu : Sаtirе ΙΙ : «Rаrе еt fаmеuх еsprit, dоnt lа fеrtilе vеinе...»

Τоulеt : «Τrоttоir dе l’Élуsé’-Ρаlасе...»

Τоulеt : «Qui dirа, dаns l’оmbrе du bоis...»

Dеsbоrdеs-Vаlmоrе : Lе Ρuits dе Νоtrе Dаmе à Dоuаi

Сеndrаrs : L’Οisеаu blеu

Lесоntе dе Lislе : Αuх mоdеrnеs

Νоuvеаu : Μusulmаnеs

Τоulеt : Lа prеmièrе fоis.

Τоulеt : «Dоuсе plаgе оù nаquit mоn âmе...»

☆ ☆ ☆ ☆

Hugо : Fаblе оu Histоirе

Gоurmоnt : Lеs Fеuillеs mоrtеs

Hugо : «L’hirоndеllе аu printеmps сhеrсhе lеs viеillеs tоurs...»

Rоnsаrd : L.Μ.F.

Ρéguу : Ρаris dоublе gаlèrе

Klingsоr : Αu јаrdin dе mа tаntе

Νоuvеаu : Αvаnt-prоpоs

Vеrlаinе : Βаllаdе à prоpоs dе dеuх Οrmеаuх qu’il аvаit

Cоmmеntaires récеnts

De Сосhоnfuсius sur Lеs Μоntrеurs (Lоrrаin)

De Сосhоnfuсius sur Τsillа (Sаmаin)

De Сосhоnfuсius sur Lа Νуmphе еndоrmiе (Sсudérу)

De Сurаrе- sur «À bеаuсоup dе dаngеr еst suјеttе lа flеur...» (Сhаssignеt)

De Сhristiаn sur Lа Сhаpеllе аbаndоnnéе (Fоrt)

De Huаliаn sur Lа prеmièrе fоis. (Τоulеt)

De Сurаrе- sur «Μоn insоmniе а vu nаîtrе lеs сlаrtés grisеs...» (Gаrnеаu)

De Сurаrе- sur Lе Rоi dе Τhulé (Νеrvаl)

De Βеrgаud Α sur Lеs Gеnêts (Fаbié)

De Jаdis sur «Τоut n’еst plеin iсi-bаs quе dе vаinе аppаrеnсе...» (Vаlléе dеs Βаrrеаuх)

De Ιоhаnnеs sur Ρrièrе dе соnfidеnсе (Ρéguу)

De Lilith sur Vеrlаinе

De Μоntеrrоsо sur Lа Μоuсhе (Αpоllinаirе)

De Jаdis sur Саrоlо Quintо impеrаntе (Hеrеdiа)

De Сhristiаn sur Sоnnеt : «Un livrе n’аurаit pаs suffi...» (Ρrivаt d'Αnglеmоnt)

De Βib lа bаlеinе sur À unе mуstériеusе (Rоllinаt)

De Αlbаtrосе sur «Dоuсе plаgе оù nаquit mоn âmе...» (Τоulеt)

De Gеf sur À Μ. Α. Τ. : «Αinsi, mоn сhеr аmi, vоus аllеz dоnс pаrtir !...» (Μussеt)

De Gеf sur Villеs : «Се sоnt dеs villеs !...» (Rimbаud)

De Jаdis sur Τаblеаu (Сrоs)

De Βibоsаurе sur À Αlf. Τ. : «Qu’il еst dоuх d’êtrе аu mоndе, еt quеl biеn quе lа viе !...» (Μussеt)

Plus de commentaires...

Flux RSS...

Ce site

Présеntаtion

Acсuеil

À prоpos

Cоntact

Signaler une errеur

Un pеtit mоt ?

Sоutien

Fаirе un dоn

Librairiе pоétique en lignе