Étienne Jodelle



Admirant ta blancheur, beauté, majesté, gloire,
Qui sur ton front placée orgueillit tout ton port,
Et ce qui de l’esprit comme un oracle sort,
Car c’est un Dieu renclos qui meut ce corps d’ivoire,
 
Digne de te servir je ne me saurais croire,
Eussè-je un cœur plus haut et tout un autre sort
Et mon corps logeât-il pour te venger de mort,
Quelque grand-Muse, fille et mère de Mémoire.
 
Comme de te servir indigne je me sens,
Je sens pour te louer incapables mes sens ;
Si faut-il que je t’aime et faut que je te chante.
 
Ta faveur qui fera mon humblesse hausser,
Ta déité qui fait mon esprit renforcer,
Rend mon service digne, et ma Muse puissante.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 10 mai 2015 à 11h11

De sable au coursier d’argent
-------------------------------------

Cheval sans cavalier ne cherche point la gloire,
Mais le repos, comme ont les nefs dedans le port ;
Sur nul champ de bataille il ne risque son sort,
Nulle goutte de sang sur sa robe d’ivoire.

Poète sans souci au renom ne veut croire ;
Que vienne le vent d’est ou bien celui du nord,
Son esquif au chenal s’en va, tirant des bords,
Comme fait dans le ciel un oiseau sans mémoire.

C’est bien d’être cheval, lorsque l’on peut danser ;
Le chanteur trouve bon de ne pas trop penser,
La nature est farceuse et n’est pas trop méchante.

Un godet là-dessus de ce magique sang
Du fils du charpentier, un remède puissant,
Grâce auquel ce sonnet sort de ma plume, et chante.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 9 novembre 2022 à 10h59

Coursier du roi
----------

Je voudrais déserter les sentiers de la gloire,
Et, si je le pouvais, je deviendrais un porc ;
Mais je fais de mon mieux pour accepter ce corps,
Ainsi que ce destin, fugace et transitoire.

Le Roi me dit vaillant, je voudrais bien le croire,
Mais comme destrier je ne suis pas bien fort ;
Quand j’entends un guerrier qui sonne de son cor,
Je m’attends aussitôt à de sanglants déboires.

Sire, je ne dis pas ça pour vous offenser,
Mais l’argent d’une guerre est en vain dépensé,
Même dans un espoir de victoire éclatante.

Je vois mille blessés qui baignent dans leur sang ;
Mais, si c’est à ce prix qu’un monarque est puissant,
Je dois lui préférer un errant sous sa tente.

[Lien vers ce commentaire]

Votre commentaire :
Nom : *
eMail : * *
Site Web :
Commentaire * :
pèRE des miséRablEs : *
* Information requise.   * Cette adresse ne sera pas publiée.
 


Mon florilège

(Tоuriste)

(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)

Compte lecteur

Se connecter

Créer un compte

Agora

Évаluations récеntes
☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Τоulеt : «Τrоttоir dе l’Élуsé’-Ρаlасе...»

Τоulеt : «Qui dirа, dаns l’оmbrе du bоis...»

Dеsbоrdеs-Vаlmоrе : Lе Ρuits dе Νоtrе Dаmе à Dоuаi

Сеndrаrs : L’Οisеаu blеu

Lесоntе dе Lislе : Αuх mоdеrnеs

Νоuvеаu : Μusulmаnеs

Τоulеt : Lа prеmièrе fоis.

Τоulеt : «Dоuсе plаgе оù nаquit mоn âmе...»

Τоulеt : Lа prеmièrе fоis.

Sсаrrоn : «Αssurémеnt, Сlоris, vоus mе vоulеz séduirе...»

Сrаvаn : Sifflеt

Hugо : «L’hirоndеllе аu printеmps сhеrсhе lеs viеillеs tоurs...»

☆ ☆ ☆ ☆

Gоurmоnt : Lеs Fеuillеs mоrtеs

Hugо : «L’hirоndеllе аu printеmps сhеrсhе lеs viеillеs tоurs...»

Rоnsаrd : L.Μ.F.

Ρéguу : Ρаris dоublе gаlèrе

Klingsоr : Αu јаrdin dе mа tаntе

Νоuvеаu : Αvаnt-prоpоs

Vеrlаinе : Βаllаdе à prоpоs dе dеuх Οrmеаuх qu’il аvаit

Cоmmеntaires récеnts

De Сосhоnfuсius sur «Hеurеuх qui, соmmе Ulуssе, а fаit un bеаu vоуаgе...» (Du Βеllау)

De Сосhоnfuсius sur Rêvеs аmbitiеuх (Sоulаrу)

De Сосhоnfuсius sur Unе flаmmе (Соrаn)

De Huаliаn sur Lа prеmièrе fоis. (Τоulеt)

De Сurаrе- sur «Μоn insоmniе а vu nаîtrе lеs сlаrtés grisеs...» (Gаrnеаu)

De Сurаrе- sur Lе Rоi dе Τhulé (Νеrvаl)

De Βеrgаud Α sur Lеs Gеnêts (Fаbié)

De Jаdis sur «Τоut n’еst plеin iсi-bаs quе dе vаinе аppаrеnсе...» (Vаlléе dеs Βаrrеаuх)

De Ιоhаnnеs sur Ρrièrе dе соnfidеnсе (Ρéguу)

De Сurаrе- sur Lеs Fеuillеs mоrtеs (Gоurmоnt)

De Lilith sur Vеrlаinе

De Μоntеrrоsо sur Lа Μоuсhе (Αpоllinаirе)

De Jаdis sur Саrоlо Quintо impеrаntе (Hеrеdiа)

De Сhristiаn sur Sоnnеt : «Un livrе n’аurаit pаs suffi...» (Ρrivаt d'Αnglеmоnt)

De Βib lа bаlеinе sur À unе mуstériеusе (Rоllinаt)

De Αlbаtrосе sur «Dоuсе plаgе оù nаquit mоn âmе...» (Τоulеt)

De Gеf sur À Μ. Α. Τ. : «Αinsi, mоn сhеr аmi, vоus аllеz dоnс pаrtir !...» (Μussеt)

De Gеf sur Villеs : «Се sоnt dеs villеs !...» (Rimbаud)

De Jаdis sur Τаblеаu (Сrоs)

De Βibоsаurе sur À Αlf. Τ. : «Qu’il еst dоuх d’êtrе аu mоndе, еt quеl biеn quе lа viе !...» (Μussеt)

De Βоurg sur «Lоngtеmps si ј’аi dеmеuré sеul...» (Τоulеt)

Plus de commentaires...

Flux RSS...

Ce site

Présеntаtion

Acсuеil

À prоpos

Cоntact

Signaler une errеur

Un pеtit mоt ?

Sоutien

Fаirе un dоn

Librairiе pоétique en lignе