Heredia

Les Trophées, 1893


Le Bain des Nymphes


 
C’est un vallon sauvage abrité de l’Euxin ;
Au-dessus de la source un noir laurier se penche,
Et la Nymphe, riant, suspendue à la branche,
Frôle d’un pied craintif l’eau froide du bassin.
 
Ses compagnes, d’un bond, à l’appel du buccin,
Dans l’onde jaillissante où s’ébat leur chair blanche
Plongent, et de l’écume émergent une hanche,
De clairs cheveux, un torse ou la rose d’un sein.
 
Une gaîté divine emplit le grand bois sombre.
Mais deux yeux, brusquement, ont illuminé l’ombre.
Le Satyre !... Son rire épouvante leurs jeux ;
 
Elles s’élancent. Tel, lorsqu’un corbeau sinistre
Croasse, sur le fleuve éperdument neigeux
S’effarouche le vol des cygnes du Caÿstre.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 16 février 2019 à 14h06

Chat qui rêve
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Il rêve qu’on l’invite à manger des poussins ;
Mais un coq menaçant soudain vers lui se penche,
Alors il n’a plus qu’à sauter sur une branche
Et s’y tenir perché comme un sphinx abyssin.

Puis il rêve qu’il dort, blotti sur un coussin
Qui par magie devient un champ de neige blanche,
Mais il s’en va plus loin, craignant les avalanches,
Puis il croit s’éveiller près de mon traversin.

Une gaîté féline emplit son âme sombre,
Ses deux yeux, brusquement, ont illuminé l’ombre,
C’est le lever du chat, c’est le moment des jeux ;

D’autres songes viendront, dans un autre registre,
De jardins assombris, de matins orageux ;
Le chat reste serein, dans son rêve sinistre.

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Déposé par Curare- le 17 février 2019 à 20h20

http://chat-poete.blogspot.com/2018/10/hyperbolique.html

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 17 février 2019 à 21h57

la page http://chat-poete.blogspot.com/2018/10/hyperbolique.html            filtre les commentaires par un test "re-captcha" qui ne marche pas pour mon navigateur.

Je propose donc ici une réponse, et j’autorise sa retransmission en commentaire de l’article «Hyperbolique».

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Carpe diem  PdP 26-7-13
------------

L’homme à ses lendemains ne cesse de penser,
Cette façon de faire est probablement vaine.
L’avenir dosera les bonheurs et les peines,
Mais respecter nos plans, il en est dispensé.

Comme César disant que les dés sont lancés,
Je poursuis mon chemin sans savoir où il mène.
César a dit aussi que l’erreur est humaine
Quand par ses bons amis son corps fut transpercé.

Feuille qui sur sa branche à l’automne demeure,
Est-ce pour quelques jours, est-ce pour quelques heures,
Le vent venu du Nord n’en sait lui-même rien.

J’écris mes mots du jour, selon que vient la brise.
Ma plume est quelquefois la première surprise
De voir ce que produit son parcours quotidien.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 7 mai 2020 à 13h30

Chat débotté
------------

L’animal se déchausse et choisit un coussin
Joliment recouvert d’une serviette blanche ;
J’entends battre son coeur qui bien rarement flanche,
Ce coeur qui n’abrita que de nobles desseins.

Car il ne fut jamais un chasseur de poussins,
Il n’effraya jamais les oiseaux sur les branches ;
S’il vola du poisson, ou de viande une tranche,
Ça prouve seulement que ce n’est pas un saint.

Son esprit est subtil, son âme n’est pas sombre,
Cela se manifeste en des ruses sans nombre ;
Or, je le vois surtout dans le moment des jeux .

Il est fort délicat, ce chat n’est pas un cuistre,
Mais son tempérament est parfois orageux ;
Quelques sautes d’humeur qui n’ont rien de sinistre.

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