Jean Ogier de Gombaud



Je vogue sur la mer, où mon âme craintive,
Aux jours les plus sereins, voit les vents se lever.
Pour vaincre leurs efforts, j’ai beau les observer,
Ma force, ou ma prudence, est ou faible, ou tardive.
 
Je me laisse emporter à l’onde fugitive,
Parmi tous les dangers qui peuvent arriver,
Où tant d’hommes divers se vont perdre, ou sauver,
Et dont la seule mort est le fond, ou la rive.
 
Le monde est cette mer, où pour me divertir,
Dans un calme incertain, j’écoute retentir
Les accents enchanteurs des perfides Sirènes.
 
C’est lorsque la frayeur me fait tout redouter,
Que je vois les écueils, que je vois les arènes,
Et le gouffre où le Ciel me va précipiter.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 6 février 2020 à 12h01

Dame nautonière
------------

Elle est exploratrice, elle n’est pas craintive,
Sa barque sans rameurs avance dans le noir ;
Puis la lune qui vient illuminer le soir
Adoucit quelque peu son errance tardive.

La dame est voyageuse, et n’est pas fugitive,
Qui sans regrets quitta son antique manoir ;
Car dans notre univers sont tant de lieux à voir,
Tant de grandes cités sur l’une et l’autre rive !

Le silence est profond, quand l’océan s’endort,
Éteintes, désormais sont les rumeurs du port ;
À peine perçoit-on le souffle des sirènes.

La dame en son vaisseau n’a rien à redouter,
Cette navigatrice est des flots souveraine ;
Je rêve qu’elle chante, et j’aime l’écouter.

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Déposé par Vincent le 9 février 2020 à 22h53

L’écrivain et le chat

C’est un grand créateur de pièces fugitives
Qu’il publie le matin mais qu’il écrit soir,
Au clair d’une bougie, flamme méditative,
Qui lors des coups de vent, vacille dans le noir.

Ses poèmes ont souvent une teneur plaintive
Depuis qu’elle a quitté son luxueux manoir
Faute d’avoir trouvée une oreille attentive ;
Ils faisaient chambre à part, on pouvait l’entrevoir.

L’écrivain se console avec un chat docile,
Lui ne regrette pas le départ de Cécile,
Il s’assied à sa place et dans son lit s’endort.

De l’amour du félin, l’homme éconduit est digne,
Il lui a consacré quelques un de ses signes,
Un sonnet bien tourné qu’on entend sur le port.

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Déposé par Curare- le 10 février 2020 à 11h32

’Qu’il/ pu/bli/e/ le/ ma/tin/ (7) mais /qu’il /é/ crit /soir,’ /5

Qu’il publie à l’aube en écrivant le soir
Il écrit dans la nuit et il sème d’espoir
Il publie au matin, il écrit le soir . .

’Au clair d’une bougi/e, flamme méditative,’

Idem si tu mets un ’e’ à la césure ton alexandrin compte 13. .
C’est la dure prosodie du sonnet . . et j’apprends toujours

Il faut demander au chercheur mais il n’aime pas corriger il n’aime pas parler . . il préfère écrire et lire . .  
Tu l’aimes toi aussi . . le chercheur de lumière . . étrange Vincent . . je n’ai jamais pris la peine de te connaître.
Je n’ai plus envie de trainer dans l’inframonde . .

Demande à Christian, le maître de ces lieux . . il est gentil et dispo . .

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Déposé par Vincent le 12 février 2020 à 17h57

Merci des conseils, mais ça ce complique cette affaire... Vais-je avoir le courage de m’imposer ces contraintes nouvelles, je crois que oui, si c’est le prix à payer pour trouver la lumière, je le ferai !
Je prends "étrange" pour un grand compliment venant de toi.

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Déposé par Vincent le 12 février 2020 à 18h08

J’en appelle à Christian ? STP Que penser des remarques de Curare, cet exemple les contredit.

Partout, / en Italie, // aux Gau/les, en Espagne, / La fortu/ne le suit, // et l’amour / l’accompagn/e. Corneille, La Mort de Pompée (1644).

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Déposé par Vincent le 12 février 2020 à 18h17

Mais non, suis-je étrange, ça en contredit pas Curare, il y a une voyelle derrière le e !

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Déposé par Curare- le 12 février 2020 à 22h50

Ola-la Vincent . . Tu as quel age ?  
Pour la pine (euh la peine) Relis les sonnets de Marceline DESBORDES - Cet abruti de Pascal Obispo a repris  pour une partie ses textes dans son nouvel album "Billet de femme".

Les textes de ma chère Marceline sont tombés dans le domaine public - et pour se faire du fric - Sur des sonnets parfaits - Il les a mis en musique - Je le déteste -

Si tu veux parler à Curare . .demande à Christian la clé pour m’approcher . .  Mon mail par exemple sourire -

Tu me fais penser à moi quand j’ai rencontré le chercheur de lumière . . J’étais sotte et amoureuse ..
Lui avait la patience qui sied à l’éternité -
Je l’ai compris . . à mon insu -

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Déposé par Vincent le 16 février 2020 à 09h53

"J’étais sotte...", pourquoi employer le passer ? Tu es élitiste, pourquoi Obispo, tout culcul qu’il peut-être parfois ne pourrait pas apprécier les grands poètes ? Et tant mieux s’il contribue à les faire connaitre.

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Déposé par Curare- le 16 février 2020 à 11h34

Pour employer le passé ?
Pour passer de l’autre côté peut-être
Pour être passée à côté
A côté du passé simple
Et pour passer sur l’autre rive
Il faut être et avoir été ? non ?

Obispo est un homme -
Les poèmes de Marceline ont été écrits pour l’homme qu’elle a aimé jusqu’à la fin de sa vie.
Je refuse d’écouter ce chanteur mâle emprunter de la poésie écrite pour un homme -
La vérité est si simple . . Pourquoi se la compliquer -
Tu es sur la défensive, Sir Vincent . .

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Déposé par Curare- le 16 février 2020 à 11h58

Extrait  :  Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)
Recueil : Pauvres fleurs (1839).

’’Toi, ne sois pas jaloux ! Quand tu me vois penchée,
Quand tu me vois me taire, et te craindre et souffrir,
C’est que l’amour m’accable. Oh ! Si j’en dois mourir,
Attends : je veux savoir si, quand tu m’as cherchée,

Tu t’es dit : « Voici l’âme où j’attache mon sort
Et que j’épouserai dans la vie ou la mort. »
Oh ! Je veux le savoir. Oh ! L’as-tu dit ? ... pardonne !’’ __

Tu comprends Sir Vincent - Cet amour qui accable ?

__________________________________________

’’Elle n’est là pour personne elle choisit l’esquive
Etre de nulle part sur la Terre agressée
De ces inhumains nés pour que rien ne survive__’’

Moi je n’ai rien trouvé - Ni l’amour ni l’oubli -

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Déposé par Cochonfucius le 17 septembre 2023 à 11h08

Barque de septembre
----------------------

Je vais de l’une à l’autre rive,
Sans craindre les nuages noirs ;
Je vais du matin jusqu’au soir,
J’aime les errances tardives.

Quelques ondines fugitives
Discrètement se laissent voir ;
Elles sont porteuses d’espoir,
Ces ambassadrices furtives.

L’ondin dans son manoir s’endort,
Les feux s’allument dans le port ;
Je veux reposer ma carène.

Je ne vais donc rien ajouter,
Mieux vaudra la voix souveraine
Du silence, à n’en point douter.

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