Jean Godard



Noire poison, tu ne fais demeurance
Au vase clos qui te puisse étouffer,
Tu viens chez moi, fausse fille d’Enfer
Et de la Nuit, sœur du somme, Espérance.
 
Tu me repais de la vaine apparence
D’un bien futur, tu aiguises le fer
Qui vient m’occir’, tu sais seule étoffer
De fausse ardeur chose puante et rance.
 
Seule c’est toi qui files le tourment
Du malheureux et misérable amant,
Ton seul venin le tourmente et travaille,
 
Et promettant tu déçois le plus fin,
Puis tout s’en va en fumée à la fin.
L’espoir n’est rien qu’un songe d’un qui veille.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 19 février 2015 à 14h08

Sagesse monastique
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D’un lion de sable usurpant l’apparence,
Un sphinx visite un cloître, en plein hiver.
Piéger un moine et le mettre en enfer,
Tel est son voeu, telle est son espérance.

Il en trouve un, de ceux qui parfois pensent
À la beauté de ce grand Univers,
À la douceur que porte parfois l’air,
Aux belles voix qu’on entend à distance.

-- Moine, quittons ce palais de tourments ;
D’une vestale, en te faisant l’amant,
Tu gagneras les plaisirs les plus amples.

-- Sphinx, dit le moine, es-tu vraiment si fin ?
De ces biens-là, tu n’en as jamais faim :
Faible orateur, qui ne prêche d’exemple.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 27 novembre 2016 à 17h12

四书 == Quatre Livres
---------------------------

Quatre traités de modeste apparence :
Livre d’azur pour évoquer l’hiver,
Puis, le printemps dans un volume vert,
Ces deux saisons sont chargées d’espérance.

Le livre d’or, c’est pour l’automne, où danse
La feuille morte en son bel univers ;
Quant à l’été, avec ses matins clairs,
Tu trouveras ce qu’un poète en pense,

Bien raconté dans un livre d’argent.
Tous ces écrits, si tu t’y vas plongeant,
Te transmettront le savoir des grands sages.

-- Pourquoi, toujours, ce recours aux bouquins,
Quelle sagesse, en tout ce saint-frusquin ?
Je ne veux plus m’encombrer d’emballages.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 15 avril 2018 à 12h26

Seigneur du marécage
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Un échassier de fort belle apparence
Règne sur l’onde, à la fin de l’hiver.
C’est le Marais, ce n’est pas un enfer,
Ce roi pêcheur est rempli d’espérance.

Mais les poissons, sait-on ce qu’ils en pensent ?
Car le Marais, c’est tout leur univers ;
Ne pouvant pas voyager dans les airs,
Aucun moyen de prendre leurs distances.

-- Poissons, comment jugez-vous ce tourment ?
Les vieux poissons répondent prudemment
Que ce plan d’eau leur paraît assez ample ;

-- Un prédateur est ici, mais enfin
Il ne nous prend qu’au moment de sa faim ;
Aux rois du monde, il peut servir d’exemple.

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Déposé par Cochonfucius le 28 juillet 2019 à 11h28

Pont du Corbeau
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De ce vieux pont, nous aimons l’apparence,
Qui vit passer d’innombrables hivers ;
Glissant dessous en bateau découvert,
Un vieux pêcheur est plein de nonchalance.

Or les poissons se taisent, mais ils pensent
À ce chemin qui franchit l’univers,
À  cette voie suspendue dans les airs
Et qui traverse une vaste distance.

Sur ce vieux pont s’effacent les tourments,
Où je marchais, jadis, paisiblement ;
De la rivière avançaient les flots amples.

Quand mon séjour dans la ville prit fin,
Un tavernier m’offrit un peu de vin
Dans son jardin, d’où ce pont je contemple.

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