Gilles Durant de la Bergerie



 
Un soir, le long de l’eau, elle marchait pensive,
Ayant les bras croisés et le voile baissé :
Le pré dessous ses pas était tout tapissé
De mille belles fleurs qui peinturaient la rive.
 
La voyant ainsi seule à soi-même attentive,
D’une soudaine peur mon sang devint glacé :
En terre, au ciel, sur l’eau la vue je dressai,
Et de tous les côtés mon âme était craintive.
 
Tout me faisait soupçon : les zéphyrs m’étonnaient,
Le Cygne et le Taureau toujours me revenaient,
Mais le pauvre Narcis m’effraya davantage,
 
Qui la voyant passer lui dit en soupirant :
« Belle, garde le bord ; si tu te vas mirant
Tu pourras comme nous embellir ce rivage. »
 

Commentaire (s)
Déposé par julien le 15 février 2012 à 19h22

nostalgie printanière

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Déposé par Cochonfucius le 3 mai 2013 à 16h21

Piaf-Tonnerre a rejoint la rivière pensive
Et son regard vers l’onde il conserve baissé,
De rêves incertains son coeur est tapissé,
Qu’il évoque en silence alors qu’il suit la rive.

Son âme est souvent seule à soi-même attentive,
Mais son esprit n’est point ralenti, ni glacé :
Car il médite ainsi, sans pouvoir se lasser
Ni produire en son coeur des ondes négatives.

Les caprices de l’eau jamais ne le surprennent,
Ils peuvent survenir sans qu’il ne s’y méprenne,
Ces mirages subtils sont ceux qu’il aime voir.

Sur le soir, il observe un ondin qui propose
Le thème d’un sonnet ou d’une page en prose
À son propre reflet dans ce mouvant miroir.

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Déposé par Cochonfucius le 12 octobre 2024 à 12h28

Passer outre
---------

C’est le Pont de Âmes  Pensives,
Au fond d’un quartier délaissé ;
Ici, le flot n’est pas pressé,
Pas plus que les gens sur la rive.

Ici, la muse inattentive
Fait quelques pas dans l’air glacé ;
Et le pont, faut-il le passer  ?
Cette muse est tout sauf hâtive.

Les âmes mortes se déprennent,
Même les démons s’y méprennent ;
Grise est la lumière du soir.

Demain, le matin sera rose,
Les vers supplanteront la prose,
Nous traverserons les miroirs.

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Déposé par Curare- le 12 octobre 2024 à 13h06

La dame du lac

Près des eaux endormies la muse assise lit
Les Judas d’Orviétan puis 1 feu d’artifice
En éclat automnal s’accorde 1 maléfice
Près du lac endormi l’illusion s’assouplit

Distraite elle s’évade pour un plus grand répit
Effaçant la mort sure de cet amour malice
Qui sait si bien braver les vers avec supplice
Cet ébats de l’esprit au cœur mord le dépit  

Près de l’occulte source une feuille étourdie
Cadavre au vent s’envole emportée alourdie  
La muse avec douceur effleure son ami

Qui soupire de ce leurre et feint d’être endormi
Allons marcher dit-elle et bravons l’invisible
Où nous serons happés par le temps insensible __

Pour mon chercheur toujours . .

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Déposé par Vincent le 16 octobre 2024 à 08h13

Merci curare, c’est très beau (bien que ça manque de ponctuation) mais comment sais-tu que j’aime la randonnée ?

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Déposé par Curare_ le 17 octobre 2024 à 15h21

Cher Vincent

Ravie de vous lire en ce lieu

Je n’ai rien inventé

Voir Prévert et la ponctuation . .

Ce poème a été écrit il y a fort fort longtemps pour
                         
                                   Cochonfucius

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Déposé par Vincent le 1er novembre 2024 à 10h58

Pour la ponctuation, je trouve qu’elle rend la lecture plus fluide. Prevert est une référence en matière de poésie ce qui ne l’a sans doute pas empêché de s’égarer dans des écritures alambiquées, d’autant que je l’imagine bien boire des alcools distillés. Tu m’aurais dit « Voir Cochonfucius » cela m’aurait d’avantage interpelé, le cochon poète savant
étant La référence ultime mais je ne crois pas qu’il se livre à ce genre de fantaisies pour ce qui est de la forme, quand au fond, il en regorge.
Je sais bien que c’était de lui qu’il s’agissait. Smiley rigolard. S’il avait un fan club, tu en serais la présidente. Je me demande si un jour, le créateur de ce blog l’inclura dans son anthologie au côté des autres poètes dont il met en valeur l’œuvre en s’inspirant des rimes de leurs poèmes.

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Déposé par Curare- le 8 novembre 2024 à 15h42

Pour la ponctuation, on s’en fout !
Pour la vie pour Trump pour Macron pour cette vie
On s’en fout !
De ton analyse on s’en fout aussi Vincent
1 jour j’ai eu envie d’écrire de la poésie et Cochonfucius m’a suivi . .
La suite c’est notre histoire . .
Ses mots dans les miens :

Voile dans le vent / Vivre ce n’est rien
--------

La nef prend le vent quelquefois
Je vis pourtant quelquefois  

Qui de sa voilure est munie ;
Avec ma seule arme munie

Le vent nous propulse, et la foi,
La soif de lire à chaque fois  

Et notre mâture bénie.
Ta poésie qui m’est bannie

Ce sont des mâts du meilleur bois,
D’une trop excessive foi  

Venus des Provinces Unies ;
Extraite de mes beuveries

Notre reine en a fait le choix
Certes le tourment fut mon choix  

Au prix de quelques insomnies.
Au prix de quelques rêveries

Le vent, tu ne peux le saisir
Ce rien que tu ne peux saisir

Et moins encore le choisir ;
Et fuir encore ce désir

Et nous l’utilisons, pourtant.
Et quand le rien l’emporte autant

Il fait la pluie et le beau temps :
Que le vide du temps au temps

Il s’enfle et puis il diminue,
est la fuite discontinue

Presque plus rien, brise ténue.
Etre là ? La déconvenue    

Mais merci d’être là . . quelque part dans l’inframonde ..

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Déposé par Jadis le 17 décembre 2024 à 08h46


La savane était morne au soir de l’offensive.
Partout, aux alentours, des morts et des blessés,
Des cadavres blafards, tout de dards hérissés :
On s’égorgeait alors près de Tananarive.

Elle songeait, devant la forêt primitive,
Contemplant sans les voir les troncs entrelacés
Et, pressant son mouchoir sur son cœur oppressé,
S’empiffrer lui semblait la seule perspective.

L’éphèbe était timide, et ses doigts tâtonnaient
Tandis qu’il s’efforçait de trouver la monnaie
Requise pour l’achat de trois sous de potage.

Mais soudain : pif, pan, aïe ! et le bel aspirant,
S’effondrant à ses pieds, lui dit en expirant :
‒ Tu peux finir la soupe, on n’est pas des sauvages.

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Déposé par Vincent le 21 décembre 2024 à 21h57

Curare

De la moindre ponctuation,
Elle fait l’évacuation.
Cela procède du snobisme,
Selon mon évaluation.

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Déposé par Curare- le 22 décembre 2024 à 13h19

Snobisme ?

C’est 1 étiquette où l’on jette l’opprobre à une personne que l’on n’arrive à cerner ?  

Snobisme . .

Je suis née dans l’effroi
Je suis née étouffée
déjà de l’indifférence des humains
Je suis celle de personne
Je reste cloîtrée en ma demeure
L’infernale est mon monde
D’un dur labeur de plus de 45 années
Je suis à présent libre de l’esclavage moderne
Snobisme
On est toujours quelqu’un pour juger
J’ai pu m’amuser à le faire
je ne le nie pas
Mais 1 jour j’ai rencontré 1 sage
le reste . .
Envolées littéraires . .
Tu ne me donnes pas envie d’écrire Vincent
Pourtant j’hésitais depuis quelques jours . .
A reprendre l’écriture ..
Non je vais plutôt quitter la Bretagne
et partir sur les routes . .
1 belle fin d’année à toi
Cher Vincent
Qui a eu l’immense joie de rencontrer celui
Qui ne m’est pas destiné.

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Déposé par Vincent le 23 décembre 2024 à 11h57

Je suis d’accord avec toi au moins sur ce point, c’est une chance que de rencontrer Cochonfucius, cela importe moins de le faire de visu que via internet où les échanges à travers nos productions sont quotidiens ou presque, mais je ne manque pas une occasion de lui rendre une petite visite amicale quand je suis de passage par chez lui et j’envisage même de  faire une petit voyage spécifiquement pour passer un peu de temps en sa compagnie et celle de son épouse. La Bretagne est une région magnifique,  je le sais pour y résider de façon non administrative si l’on peut dire et surtout pour la parcourir à pied et à vélo et parfois en voiture (quand je peux difficilement faire autrement). Écrire ou voyager, pourquoi pas les deux ?

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