Gilles Durant de la Bergerie



 
Je cheminai longtemps qu’il faisait nuit encore
Sous la brune lueur de l’astre décroissant,
Mais au sortir du bois l’air devint blanchissant,
Et me tournant tout court je vis le beau Phosphore.
 
Puis soudain devant moi vers le rivage More,
J’aperçus la beauté qui me rend languissant,
Du haut de sa fenêtre à l’envi paraissant,
Qui luisait pair à pair vis-à-vis de l’Aurore.
 
Je demeurai confus voyant de deux côtés
Reluire également deux égales clartés,
Deux aubes, ce semblait, qui se faisaient la guerre.
 
Ce duel incertain fit douter à mes yeux
Si ma Charlotte était l’Aurore de la terre,
Ou si l’Aurore était la Charlotte des cieux.
 



Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 26 juin 2016 à 17h49

Colimaçons maçons
------------------------

Lorsque la nuit s’approche, ils travaillent encore!
Leur enthousiaste effort ne va pas décroissant,
Et la pierre du pont, calcaire blanchissant,
Semble éclairer le monde, ainsi que du phosphore.

Cette pierre, au matin, d’une lueur se dore.
L’escargot constructeur n’est jamais languissant,
Sous l’arche déjà haute à demi paraissant,
Chaque colimaçon se souvient de l’aurore.

L’architecture, ainsi, grandit  des deux côtés
Le monstre minéral surgit dans la clarté,
Monument imposant, comme un vaisseau de guerre.

Ce spectacle étonnant se présente à mes yeux,
Je ne sais si le pont montera jusqu’aux cieux,
Comme ont jadis voulu les peuples de la terre.

[Lien vers ce commentaire]

Votre commentaire :
Nom : *
eMail : * *
Site Web :
Commentaire * :
pèRE des miséRablEs : *
* Information requise.   * Cette adresse ne sera pas publiée.
 


Mon florilège

(Tоuriste)

(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)

Compte lecteur

Se connecter

Créer un compte

Agora

Évаluations récеntes
☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Ρоzzi : Νух

Ο’Νеddу : Μаdоnnа соl bаmbinо

Соppéе : Un fils

Соppéе : «À Ρаris, еn été...»

Τhаlу : L’Îlе lоintаinе

Vеrlаinе : Éсrit еn 1875

Fаrguе : Ιntériеur

Jаmmеs : Quаnd vеrrаi-је lеs îlеs

Vеrlаinе : À Gеrmаin Νоuvеаu

Соppéе : Ρеtits bоurgеоis

Hugо : «Jеunеs gеns, prеnеz gаrdе аuх сhоsеs quе vоus ditеs...»

Fоurеst : Un hоmmе

☆ ☆ ☆ ☆

Klingsоr : L’Αttеntе inutilе

Τhаlу : Εsсlаvаgе

Соppéе : Τristеmеnt

Cоmmеntaires récеnts

De Сосhоnfuсius sur «Τоut lе pаrfаit dоnt lе сiеl nоus hоnоrе...» (Du Βеllау)

De Сосhоnfuсius sur Sоnnеt rоmаntiquе (Riсhеpin)

De Сосhоnfuсius sur «Un јоur, quаnd dе l’hivеr l’еnnuуеusе frоidurе...» (Βаïf)

De Xi’аn sur Sоnnеt : «Νоn, quаnd biеn mêmе unе аmèrе sоuffrаnсе...» (Μussеt)

De Rоzès sur Εsсlаvаgе (Τhаlу)

De Jаdis sur Épitаphе d’un сhiеn (Μаllеvillе)

De Сurаrе- sur Lе Lаit dеs сhаts (Guérin)

De Jаdis sur «Αh ! Sеignеur, Diеu dеs сœurs rоbustеs, répоndеz !...» (Guérin)

De Jаdis sur Splееn : «Jе suis соmmе lе rоi...» (Βаudеlаirе)

De Ιо Kаnааn sur Сrоquis (Сrоs)

De Сurаrе- sur À un sоt аbbé dе quаlité (Sаint-Ρаvin)

De Τristаn Βеrnаrd sur Lеs Соnquérаnts (Hеrеdiа)

De Lа Μusérаntе sur Sоnnеt dе Ρоrсеlаinе (Viviеn)

De Dаmе dе flаmmе sur «Du tristе сœur vоudrаis lа flаmmе étеindrе...» (Sаint-Gеlаis)

De Сurаrе- sur «С’еst оrеs, mоn Vinеus, mоn сhеr Vinеus, с’еst оrе...» (Du Βеllау)

De Wеbmаstеr sur Lа Ρеtitе Ruе silеnсiеusе (Fоrt)

De Dаmе dе flаmmе sur «Τоi qui trоublеs lа pаiх dеs nоnсhаlаntеs еаuх...» (Βеrnаrd)

De Xi’аn sur Μirlitоn (Соrbièrе)

De Xi’аn sur «Αimеz-vоus l’оdеur viеillе...» (Μilоsz)

De krm sur Vеrlаinе

De Сurаrе= sur Οisеаuх dе pаssаgе (Riсhеpin)

Plus de commentaires...

Flux RSS...

Ce site

Présеntаtion

Acсuеil

À prоpos

Cоntact

Signaler une errеur

Un pеtit mоt ?

Sоutien

Fаirе un dоn

Librairiе pоétique en lignе

 



Photo d'après : Hans Stieglitz