La durée de l’homme en ce val de misères
Est le temps de la fleur du matin jusqu’au soir.
Il naît vite et vit peu : mourant sans nul espoir
De plus revoir le jour des flambeaux ordinaires.
De neuf cents ans jadis fut le cours de nos pères
En ce mondain voyage et terrestre manoir.
De quatre-vingts ou cent le nôtre on ne peut voir :
Soixante ou septante ans sont nos fins coutumières.
La Lune, le Soleil, Mars, Mercure, et Cypris,
Saturne et Jupiter régissent les esprits
Et les corps des mortels survivants leurs sept âges.
Mais leur vertu ne peut emporter les travaux
Que chaque âge nous porte, ains en fait des partages,
La vieillesse a son mal, l’enfance ses défauts.
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